Le musée
Premier trésor à entrer dans le musée de FISTON production :
Le projecteur de vues fixes, "Astérion".
Ce projecteur a fait le bonheur d'un galopin de neuf ans en 1951. Sa Maman l'avait trouvé en feuilletant le catalogue du Bon Marché :
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Le projecteur s'est retrouvé sous le sapin dans une belle boîte, avec sa résistance chutrice et une boîte de six bobines de film en couleurs, "Le trésor de Haute-Mort", avec son héros Jehan RICHARD.
Voici la description du projecteur Astérion :
Le projecteur est constitué d'une lanterne métallique à l'intérieur de laquelle se trouve la lampe de projection. Le culot de la lampe a trois ergots, et l'ampoule un miroir interne qui dirige la lumière vers le condenseur.
L'alimentation de la lampe est de 55 volts, sa puissance de 60 watts, une résistance extérieure était fournie afin d'abaisser de moitié la tension secteur qui était en général à l'époque de 110 volts. Sur option on pouvait obtenir une résistance pour le courant de 220 volts. Voici cette résistance boudin, bobinée sur un cylindre de terre réfractaire, et enfermée dans une cage métallique.
La ventilation se faisait par des ouvertures pratiquées sur toutes les faces de la lanterne. Au bout d'une dizaine de minutes la tôle était très chaude. Mes narines se souviennent encore de cette odeur de chaud qui se dégageait de l'Astérion.
Sur la face avant juste devant le condenseur, était fixé le couloir de projection. Il utilise le film 35 mm à vues fixes. Sa fenêtre de projection mesure 25 x 19 mm. Le chargement se fait en ouvrant le loquet du porte-objectif, qui bascule pour placer le film dans le couloir. Le porte-objectif refermé, le loquet verrouillé, il ne reste plus qu'à tourner la molette d'entraînement du film pour passer l'amorce et se caler sur la première image. L'entraînement du film ne se fait par aucun picot, mais par deux galets en caoutchouc.
Aucun interrupteur pour la mise sous tension de la lampe, le branchement de la fiche dans la prise, suffit. La mise au point de l'image se fait en faisant coulisser l'objectif dans le porte-objectif.
On pourrait facilement restaurer ce projecteur en remplaçant la lampe d'origine aujourd'hui introuvable, par une lampe moderne à miroir dichroïque, tout en supprimant la résistance chutrice pour la remplacer par un transformateur.
Quant à mon cher projecteur, il n'est pas question de restauration, je garde mon vieux camarade dans son état d'origine.
Dans une soixantaine d'années, les gamins d'aujourd'hui garderont ils un souvenir attendri de leur "Nintendo" ? Je ne sais pas, mais cet Astérion trouvé au pied du sapin un jour de Noël 1951, a comblé de Bonheur ce galopin qui ne rêvait que de Cinéma.
fiston.production@free.fr