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Inquiétudes sur la durée de vie des DVD enregistrables

Pour comprendre ce qui va suivre, il n'est pas inutile de rappeler la composition d'un DVD+R, DVD+RW, DVD-R, DVD-RW.

Tout le monde sait que les DVD gravés par ordinateur, DVDscopes, ou autres machines grand public, ne sont pas fiables. Je viens d'en faire les frais avec un DVD gravé il y a deux ou trois ans, sur lequel j'avais collé une étiquette.

Quelques secondes après avoir placé le DVD dans le tiroir du lecteur, l'afficheur LCD m'indiquait "Lecture impossible". Après cette injure et le premier moment de panique passé, j'ai testé ce DVD sur d'autres lecteurs de salon. Sur huit lecteurs, un seulement en acceptait la lecture. La copie du film était donc possible, mais pas question de sauver l'authoring.

Un essai sur deux ordinateurs différents, équipés de graveurs de CD-DVD Pioneer A105 et A106, indiquait des erreurs de lecture. En dernier recours j'ai décidé de remplacer le graveur A105, par un modèle neuf et plus récent, le Pioneer DVR-115D. Heureuse initiative car sans doute grâce à la cellule laser neuve et à la propreté de la lentille de focalisation, mon DVD a été reconnu et lisible. Il n'en fallait pas plus pour effectuer une nouvelle copie de sauvegarde.

• Ne pas faire confiance aux DVD gravés par soi-même, je devrais dire "brûlé" car ce n'est pas de la gravure mais du noircissement de points sur la couche organique, contrairement aux DVD commerciaux qui sont pressés et dont les points forment des petites cuvettes.
• Ne pas coller d'étiquette sur le DVD, je pense que c'est la cause de l'altération de mon disque. C'est précisément la colle de l'étiquette qui a fait fondre le vernis de protection et provoquer l'oxydation de la couche réfléchissante du disque.
• D'autres facteurs qui n'appartiennent pas aux PTT, provoquent la décrépitude de nos chers DVD, la lumière est nocive et le soleil encore plus, bien que la couche protectrice soit traitée anti UV. La chaleur comme le froid et l'humidité provoquent une dégradation certaine. Pire, les différences de températures accélèrent la fin de vie de nos petites galettes. Les vapeurs graisseuses, la pollution, la nicotine et les traces de doigts sont des ennemis mortels.
• Ne jamais écrire au Bic sur un DVD, la rayure endommagerait de façon définitive le disque. Un DVD rayé sur la face sérigraphiée n'est pas récupérable, alors qu'une rayure sur la face opposée peut s'éliminer par différents produits de ponçage.
• Toutes ces calamités (j'en oublie sûrement), provoquent des fissures dans la couche de protection. Ces fissures laissent passer l'air qui oxyde la couche réfléchissante qui est généralement en cuivre, aluminium ou en alliage à base d'argent. Cette oxydation atténue considérablement la réflectivité et provoque de nombreuses erreurs de lecture.
• Pas d'économie sur l'achat des DVD vierges. Il faut utiliser des disques de grandes marques. Les DVD "bas de gamme" risquent d'être déjà fissurés à l'achat, ou la couche de protection n'est que partiellement collée, ou encore présente un défaut de planéité.
• En cas de blocage, impossibilité de lecture, ou de disque non reconnu alors que ce DVD ne présentait aucun problème après sa gravure, éviter de se mettre en colère et de jeter à terre le disque en le piétinant rageusement. Avec calme et sérénité, procéder à un test de lecture sur d'autres lecteurs, si possible avec un modèle de dernière génération dont le faisceau laser est puissant, et où la poussière ne s'est pas encore déposée sur la lentille de focalisation, ce qui évidemment réduirait ses bonnes caractéristiques.
• Faire un DVD de sauvegarde en le mettant précieusement de côté. Eviter de le lire car le faisceau du laser fait chauffer la galette comme une crêpe bretonne de Locquirec. A force de lectures répétées la couche organique sur laquelle les points sont brûlés, se détériore progressivement. On peut parler d'usure.

Durée de vie d'un DVD gravé par ordinateur :

Impossible de répondre à cette question, c'est fonction de la qualité de la galette et de son mode de conservation.

On peut dire que certains DVD sont déjà inutilisables dès que l'on a passé la caisse du magasin, d'autres peuvent durer plusieurs années.

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Depuis quelques années il existe des DVD "scratchproof" de marque TDK. Depuis, d'autres marques ont ce genre de DVD à leur catalogue. Il s'agit de disques résistants aux rayures, aux traces de doigts et à la poussière.

A la différence d'un DVD ordinaire, ce qui fait sa supériorité est une couche en résine extrêmement dure qui remplace la couche de protection en polycarbonate.

Dorénavant les DVD de ce type peuvent se ranger dans une poubelle et non plus dans leur boîtier d'origine (j'exagère un peu). Disons que le bébé de 28 ans de la maison, peut très bien placer lui-même ce DVD dans le tiroir du lecteur en l'absence de ses parents.

A part cet usage, je n'en vois pas beaucoup d'autres ? Ce n'est pas cette résine qui va empêcher la couche réfléchissante de s'oxyder, ni la décomposition chimique de la couche photosensible.

Quelques conseils :

• Retirer les poussières, du centre vers l'extérieur.
• Ranger les disques verticalement.
• Remettre les DVD dans leur boîtier à l'abri de la lumière et de la poussière.
• N'utiliser que des feutres pour CD et DVD.
• Stocker les disques dans un endroit sec et sans variations de température.
• Ne pas mettre les doigts sur la face opposée à la sérigraphie.
• Ne pas coller d'étiquette sur le disque.
• Graver les DVD à la moitié de la vitesse maxi indiquée par le fabricant.

Si vous vous montrez attentionné avec vos DVD, ils vous en seront reconnaissants.

La première chose à faire est de tenter la lecture sur d'autres lecteurs. Si le DVD est lisible partout et dans la mesure où le lecteur suspect n'a pas d'alibi, les soupçons se porteront sur lui.

Il arrive parfois qu'au bout d'un certain temps, à cause de la ventilation de l'appareil, les poussières se déposent sur la lentille de focalisation du rayon laser.

Pour éviter la panne complète, on peut utiliser de temps en temps un disque de nettoyage à plumeaux, comme celui-ci

Sans rien démonter, placez le CD dans le lecteur. Après une petite musiquette et les félicitations d'usages, une voix vous demande d'appuyer sur la touche 2 de votre télécommande. Cette action a pour but de diriger la lentille dans la zone où se trouve les six petits plumeaux. Ces plumeaux sont constitués de minuscule poils souples, comme de très délicats pinceaux. Le CD tourne et balaye gentiment la surface de la lentille pour la débarrasser de la poussière.

Dans le cas d'un refus obstiné de lecture, ce disque à plumeaux ne suffira pas.

Si votre appareil n'est plus sous garantie, vous pouvez tenter d'aller un peu plus loin.

Que votre lecteur/graveur soit un périphérique PC ou Mac, qu'il soit un lecteur CD/DVD de salon ou encore un DVDscope, le principe est le même.

Retirez le capot, il se peut qu'une petite tôle recouvre le chariot de lecture afin de le protéger.

Celui-ci se retire en dévissant deux minuscules vis.

Si cette petite intervention ne résout pas le problème, il serait plus risqué de tenter autre chose. A moins d'une panne simple d'alimentation.

On peut mesurer les tension +5 volts et +12 volts à l'entrée du lecteur. La protection par fusible est rare sur ces lecteurs/graveurs.

Sur les matériels de salon, l'alimentation est plus accessible.

Cependant la platine "alimentation" est facilement accessible, un fusible 5x20 protège l'appareil. Le brochage de la prise alimentation +5 et +12 volts est identique à ceux équipant les ordinateurs.

A l'exception du fusible, des diodes du pont de redressement, et des condensateurs de filtrage que l'on trouve facillement dans le commerce, il est difficile d'intervenir soi-même sur l'engin.

Dans ce cas, refermer le boîtier et confiez le lecteur à une station de SAV.

N'oubliez pas de demander un devis, car dans ce genre de matériel il n'est pas rare que le tarif de la réparation dépasse le prix de l'appareil.