FISTON production

Graveur de DVD+RW
Philips DVDR 1000

 

Voilà le premier graveur de DVD de salon. Il enregistre image et son sur un DVD réinscriptible, qui peut être relu sur certains lecteurs de salon de dernière génération.
Le DVDR 1000 Philips est également compatible en lecture avec :

CD audio, VCD, SVCD, DVD vidéo, et DVD+RW.

Prochainement il pourra lire et graver le DVD+R (on l'espère…)


Même si le DVD+RW ne sort pas vainqueur de la guerre Pioneer/Philips, et doit abandonner le format dans quelques années, ce n'est pas trop grave car il sera toujours utilisable comme lecteur, et remplacera le magnétoscope à cassette, à condition d'avoir eu la précaution de stocker quelques disques vierges. Car non seulement c'est un bon enregistreur, mais c'est également un excellent lecteur.


QUALITE D'IMAGE
Le graveur de DVD Philips, laisse le choix entre quatre qualités de compression :

High Quality ( HQ ) :
Définition vidéo : 720 x 576
Débit binaire vidéo : de 0 à 9,72 Mb/sec.
Débit binaire audio : 384 Kb/sec.
Durée d'enregistrement : 1 heure sur un DVD simple face.

Standard Play ( SP ) :
Définition vidéo : 720 x 576
Débit binaire vidéo : 0 à 5,07 Mb/sec.
Débit binaire audio : 256 Kb/sec.
Durée d'enregistrement : 2 heures sur un DVD simple face.

Long Play ( LP ) :
Définition vidéo : 360 x 576
Débit binaire vidéo : 0 à 3,38 Mb/sec.
Débit binaire audio : 256 Kb/sec.
Durée d'enregistrement : 3 heures sur un DVD simple face.

Extended Play ( EP ) :
Définition vidéo : 360 x 576
Débit binaire vidéo : 0 à 2,54 Mb/sec.
Débit binaire audio : 256 Kb/sec.
Durée d'enregistrement : 4 heures sur un DVD simple face.

Avant de juger la qualité de l'enregistrement, il faut préciser que
le DVDR 1000 a été fait pour remplacer le bon vieux magnétoscope à cassette.
Son tuner secam, son programmateur, son ShowView, sa minuterie, et tout le
bazar, remplacent avantageusement le magnétoscope traditionnel.
Pour les amateurs de belles images, c'est plutôt le côté " enregistreur
vidéo " qui les intéresse.

Qualité de l'image :
Sur les quatre qualités d'image que propose le DVDR 1000, seulement les deux
premières sont à retenir. Les deux dernières peuvent servir éventuellement
pour le maquettage, ou pour enregistrer un feuilleton que l'on regardera
d'un oeil très distrait.

HIGH QUALITY
Durée d'enregistrement : 1 heure ( DVD+RW simple face ).
2 heures ( DVD+RW double face ).
Si on applique des images de grande qualité à l'entrée du graveur DVDR 1000,
il n'y a pas de doute, on obtient de belles images à la lecture de
l'enregistrement DVD-HQ.
Pourtant, un essai d'enregistrement d'une mire n'a pas donné le résultat
escompté.



Mire originale, avec application d'un Zoom x 0,5

Voici deux extraits de cette mire, enregistrés par le DVDR 1000 en Zoom x 2

Extraits d'image en Zoom 200%


On constate un accrochage des lignes horizontales dans les secteurs
particulièrement délicats du balayage double-trame.
On aurait dû obtenir :

 

Le magnétoscope DVHS de JVC qui enregistre également en MPEG2, ne produit pas cet accrochage.
Sur un film nous n'avons pas constaté le défaut, sans doute qu'il est rare
que des lignes parallèles de 1 pixel, se trouvent dans une image. Mais si
c'était le cas, l'accrochage se produirait probablement.

On peut supposer que soit "l'encodeur temps réel", soit le "convertisseur numérique > analogique" est responsable de ce défaut. Philips va devoir se pencher sur cette anomalie. 


QUALITE D'IMAGE EN FONCTION DES DEBITS PROPOSES.

Entre les deux premiers débits " 0 à 9,72 Mb/sec " pour la High Quality, et
0 à 5,07 Mb/sec. pour le Standard Play, il y a assez peu de différence.
Une image du film " Le dîner de cons, extraite d'un DVD, permet de voir la
différence de qualité entre High Quality et Standard Play.



Image originale, avec application d'un Zoom x 0,5

Analyse d'un détail de cette image (original)

Valeur Zoom 200% (original)

High Quality

Valeur Zoom 200%

Standard Play

Valeur Zoom 200%


On peut constater que la différence n'est pas énorme. Il faut également
considérer la qualité de l'image mobile lorsque l'image est très fournie et
que les déplacements sont rapides, dans ce cas la différence est beaucoup plus visible que sur une image fixe.

Autre exemple sur une photo



image originale avec application d'un zoom x 0,5


Analyse d'un détail de l'image (original)

Zoom 200%

High Quality

Standard Play


Cette photo confirme bien la légère différence de qualité entre High
Quality et Standard Play.

Ce graveur donne donc satisfaction, on ne peut pas se plaindre de la qualité
des enregistrements.

 

Jusqu'à là il s'agit d'images relativement statiques.

Voyons ce que donne une image très mobile.

Par exemple une image extraite de "Jeanne d'Arc" de Luc Besson

 

Pour extraire l'image de cette séquence très rapide, il a fallu désentrelacer l'image en supprimant la trame impaire. Ce qui naturellement réduit la définition verticale de moitié, mais puisque dans ce comparatif toutes les images ont subi le même traitement, ce n'est pas un problème. Juste un manque de définition verticale de toutes les images extraites.

Extrait de l'image originale

Extrait de l'image DV

Extrait de l'image DVD - HQ

Extrait de l'image DVD - SP

Extrait de l'image DVD - LP

Extrait de l'image DVD - EX

Ce test sur une image très mobile confirme le test précédent. C'est bien la bande DV qui se rapproche le plus de l'original, c'est donc sur bande DV qu'il faut faire les masters, et pas sur DVD……A moins qu'un constructeur accepte de laisser sortir en numérique les vidéos personnelles, non protégées par toutes sortes de systèmes anti-copies.

Alors messieurs les constructeurs, un petit effort. Vous nous avez assez plumé avec vos quincailleries, on veut un enregistreur numérique capable de copier sans pertes, nos vidéos personnelles !!!!

 

Maintenant nous allons jeter un petit coup d'śil à la compression.

Voici un petit fragment de mire, grossi 700 fois.

Extrait de mire 700 % (mire originale)

Extrait de mire, enregistrement DV

Extrait de mire, enregistrement DVD - HQ

 

Là encore le résultat est sans appel, c'est la bande DV qui offre la meilleure image. Normal ! car la compression du DV est moins importante que le MPEG 2.

Encore une fois, c'est la bande DV qu'il faut choisir pour réaliser un master.

 



Quelques reproches :

- Absence de Jog/Schuttle
- Menus sommaires
- Edition trop limitée, voire simpliste
- Interactivité réduite
- Pas de vignettes de chapitres
- Manque de précision dans la coupe des films
- Absence de jauge de progression
- Déambulation pas toujours facile, dans les menus de réglages
- La trappe électrique se ferme à la mise en veille, coinçant le câble DV
- Pas d'indication de time-code


Mais voilà le plus GROS reproche :

On peut considérer que la copie gravée, est pratiquement identique à
l'original. C'est un fait, mais MALHEUREUSEMENT, si l'on décide de faire une sauvegarde de ce DVD, on détériore passablement le film.

Puisque le DVDR 1000 n'accepte pas de sortir
en numérique, on se trouve obligé d'utiliser la sortie YC, donc de convertir
le numérique en analogique.
Voilà pourquoi le DVDR 1000 n'est pas un bon outil pour la conservation des
documents.
Pour le grand-public, actuellement l'enregistrement sur bande DV est la
seule façon de sauvegarder les enregistrements numériques, puisqu'il permet
d'être copié sans aucune dégradation.
Il faut noter également que le DVHS pose le même problème.

Il est absolument scandaleux de ne pas pouvoir copier en numérique, ses
enregistrements DVD. C'est un droit légitime de pouvoir transférer ses
propres images sur un autre support numérique, ou sur un autre DVD.

Cette belle image gravée sur DVD, vous la garderez probablement une trentaine d'années (cas des DVD+RW). Si vous décidez de copier ce DVD, l'image sera passablement dégradée.


Explication :



Extrait d'une mire comportant 414720 pixels - Zoom 400%

Extrait de mire sauvegardée en DV

Extrait de mire sauvegardée en DVD-HQ
(prélevé en sortie YC du graveur Philips)

Le coupable est le convertisseur numérique > analogique du graveur. Les
pixels blancs bavent sur les pixels noirs, ce qui donne du gris. Les pixels
noirs quant à eux, bavent sur les pixels blanc, ce qui donne également du
gris.

Alors vous comprenez pourquoi il est préférable de sauvegarder vos chefs-d'śuvre sur bande DV.


Résultat : une bouillie de pixels gris.


L'extrait de mire sauvegardée en numérique DV, s'en tire honorablement et
restitue bien la mosaïque. Il n'y a pas eu de conversion.

Conclusion :
Les bons pigeons de consommateurs sont encore les dindons de la vidéo.

clic

Mais que fait la concurrence ?


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