en Super 8

Malheureusement le Cinémascope est arrivé trop tard pour intéresser les cinéastes en Super 8.

 

 

 

 

 

C'est ce drôle de paroissien à barbichette qui mit au point l'anamorphoseur.

Il était français et s'appelait Henri Chrétien. Cette invention "pas très catholique" rendait les gens, grands et minces, elle avait donc tout pour plaire.

 

 

 

Le Cinémascope pour le Super 8

Format standard Super 8

Rapport 1.33

Format cinémascope Super 8, Rapport 2.0

(L'image est étirée verticalement)

 

 

 

On produit un film en cinémascope en plaçant un anamorphoseur sur la caméra. Celui-ci peut être un objectif complet ou un élément additif que l'on place devant l'objectif.

Rien n'empêche d'utiliser le même anamorphoseur pour la prise de vues et pour la projection. Mais si ce n'est pas le cas, il faut veiller à ce que les taux de compression soient identiques.

 

Généralement on trouve deux sortes d'anamorphoseurs en Super 8 :

 

1 - objectif à coefficient 1,50

2 - objectif à coefficient 2,00

 

Il faut se décider pour un format.

Si le but est de filmer en cinémascope, pour ensuite transférer le film en 16/9 haute définition, le coefficient de prédilection sera le 2.0. Il ne correspond pas tout à fait au 16/9, mais c'est le plus proche.

 

C'est le cadrage que donnerait un anamorphoseur de coefficient 2.0

 

Pour transférer cette image en vidéo, le meilleur choix est une caméra haute définition, le capteur étant au format 16/9, presque toute l'image sera capturée.

 

Trois caméras sont capables de faire cette capture dans de bonnes conditions, car elles proposent toutes, la fonction ClearScan. Naturellement d'autres caméras peuvent être utilisées, à condition qu'elles possèdent une fonction SynchroScan.

 

 

Pour transférer l'image Super 8 cinémascope filmée avec un anamorphoseur de coefficient 2.0, il y a deux possibilités, soit on coupe légèrement les deux extrémités de l'image pour pouvoir la faire entrer dans un cadre 16/9, ou l'on ajoute une petite barre noire, en haut et en bas de l'image :

 

 

 

Ainsi on disposera d'une image 16/0 que l'on pourra transférer sur DVD Blu-Ray ou DVD-HD, en haute résolution.

 

Sur la caméra :

 

La difficulté sera de trouver un anamorphoseur pouvant s'adapter à la caméra. Il existe des objectifs anamorphoseur complet, pouvant s'adapter sur une monture C. Il y a aussi des lentilles que l'on visse sur l'objectif.

Une lentille trop grande ne pose pas de problème, si ce n'est son adaptation physique à l'objectif. Trop petite, elle sera utilisable, mais ne permettra pas toutes les focales du zoom, il faudra se limiter à la partie longue focale de l'objectif.

 

Un petit inconfort de visée est à signaler. Comme le seul contrôle de l'image se limite au viseur, et que le viseur utilise la plupart du temps la visée reflex, l'image observée est également anamorphosée. Il faudra mentalement la traduire en scope, au début ça déroute, mais avec un peu d'expérience on s'y fait.

 

Selon les modèles de caméra, on doit pouvoir trouver un anamorphoseur compatible.

 

 

En voici quelques-uns :

Cet objectif, fabriqué par Schneider l'ISCORAMA - Cinegon 10 mm f/1,8 et de coefficient 1,5 ou 2.0. Schneider proposait différentes focales pour ces deux coefficients.

Ces objectifs réservés aux caméras Beaulieu, pouvaient également se monter sur d'autres caméras puisqu'ils possédaient une monture C.

 

La caméra Nizo S-80, est équipée d'un objectif Schneider-Kreuznach Variogon 2,5 de 10-80 mm. Le filetage de la lentille frontale est de 47 mm. L'idéal étant de trouver un complément anamorphoseur, ayant le même filetage.

A défaut, on peut trouver une bague adaptatrice de filetage.

L'anamorphoseur qui se fixe sur l'objectif de la Nizo S-80, est un "cinepro" de coefficient 2.0.

Caméra Nikon R8. Elle est équipée d'un objectif Ciné-Nikkor Zoom macro 7,5 - 60 mm. f/ 1,8. Le filetage extérieur de l'objectif, est de 52 mm.

Pour l'adapter au complément optique anamorphoseur, il faudra trouver le filetage correspondant.

Caméra Bauer Royal C. Elle est équipée d'un objectif Schneider Variogon f/ 1,8 zoom 7 - 56 mm. Le filetage est de 49 mm. A l'image il est associé à un élément anamorphoseur prévu pour Bell & Howell d'un diamètre d'entrée de 52 mm. Une bague de conversion permet de le monter sur la Bauer.

Cette caméra Paillard n'est pas Super 8, mais 16 mm. Mais c'est pour montrer que les objectifs à monture C, peuvent très bien recevoir un complément anamorphique.

Ce complément est un Vistascope fabriqué sur le même principe que le Delrama.

Avec cet adaptateur, on peut utiliser toutes les optiques de monture C focale fixe. Le rapport d'anamorphose est de 1,5. Le diamètre arrière de l'anamorphoseur est de 43 mm à vis. Avec une bague d'adaptation, il peut se fixer sur un diamètre inférieur.

 

Voici quelques modèles de compléments anamorphiques, certains sont pourvus d'un filetage, d'autres pas. Sans filetage, il est pratiquement impossible de fixer ce complément optique sur la caméra.

 

 

 

 

 

Ces quatre derniers anamorphoseurs proviennent d'un catalogue de matériels vidéo. En effet, lorsque les capteurs étaient au format 4/3, la meilleure façon de produire une image en 16/9 d'excellente qualité, était d'utiliser une anamorphose optique, et non le bricolage offert par le 16/9 numérique.

Naturellement le coefficient de ces compléments optiques sont tous à 1.78 puisque c'est le coéfficient du 16/9.

La fixation de cet élément est proposée dans une version à baïonnette ou à vis. On doit pouvoir trouver les bagues correspondantes.

Adapter un anamorphoseur à une caméra film, peut présenter beaucoup d’écueils, à moins de trouver le modèle conçu d’origine pour l’objectif.

Il ne faut pas oublier que la caméra doit rester maniable. Une adaptation trop lourde risque de déséquilibrer l’ensemble, et la prise de vue devient vite pénible.

 

On trouve dans plusieurs catalogues vidéo, des adaptateurs à placer sur la lentille frontale de l’objectif, tel que le Panasonic AG-LA7200. Le problème est de trouver la correspondance du filetage de l’objectif et celui de l’adaptateur. Bien sûr il existe des des bagues adaptatrices pour transformer le filetage.

Cet adaptateur d’anamorphose est prévu à l’origine pour former une image anamorphosée sur le capteur 4/3 de la caméra vidéo. C’est la seule solution pour obtenir un vrai 16/9 en vidéo, avec un capteur 4/3.

Trop souvent les solutions proposées ne sont que des bricolages du capteur, toujours au détriment de la qualité de l’image.

Rien empêche d’utiliser cet adaptateur sur une caméra Super 8.

 

 Pour être certain de ce que j’avance ( pour une fois ! ), je me suis procurer cet anamorphoseur. Ce gros caillou est livré dans une jolie bourse. Le diamètre de sa monture est de 72 mm, exactement comme l’objectif Angénieux de ma Beaulieu. Il se fixe donc directement sans intermédiaire.

Comme son poids est d’environ 410 grammes, le maniement de la caméra n’est pas handicapé.

Inutile de chercher cet objectif sur le marché de l’occasion, ni celui de la location, pour acquérir cet ustensile il vous faudra casser votre petit cochon, et vous serez tout d’un coup plus léger de 1000 euros.

Cet adaptateur est à mon avis la meilleure des solutions pour aborder la prise de vues en Cinémascope.

 

 

L'anamorphose sur les projecteurs :

Bien qu'il soit possible d'utiliser l'anamorphoseur provenant de la caméra, il n'est pas toujours aisé de l'adapter au projecteur.

Certains projecteurs disposent d'une fixation prévue par le constructeur, d'autres simplement avec une griffe porte-accessoires, ou des trous taraudés pour y fixer une éventuelle platine.

Mais la plupart des projecteurs n'ont rien de tout ça, il faudra sortir la caisse à outils pour adapter un support. Bien entendu, pas question de visser un complément optique sur l'objectif du projecteur. Il faut compter un bon kilo, le support doit être ferme.

L'utilisation d'un anamorphoseur pour projecteur 16 mm, est tout à fait possible.

Voici quelques modèles de fixation :

 

 

 

Le projecteur Beaulieu est équipé d’origine d’une griffe porte-accessoires. Avec un petit bricolage on parvient facilement à adapter un anamorphoseur.

Malheureusement tous les projecteurs n’ont pas cette facilité.

 

 

 

 

 

 Le projecteur Bauer 600 n'a rien prévu pour la fixation d'un anamorphoseur. Sur cette photo, le complément optique est soutenu par une potence reposant sur un socle. Dans la mesure du possible, veiller à ne pas transmettre les vibrations du projecteur, à l'élément optique.

 

 

 

 

Exemple d'une fixation pour anamorphoseur.

La potence est placée sur le capot du projecteur, ce qui n'est pas l'idéal pour la rigidité de l'ensemble.

Néanmoins il existe des moyens plus robustes, lorsque le constructeur a prévu

 

l'adaptation d'une platine.

 

Platine conçue pour supporter l'anamorphoseur. Celle-ci s'adapte parfaitement au projecteur, car le constructeur a prévu des douilles filetées pour sa fixation. De plus la platine est fixée sur le bâti du projecteur, et non sur le capot.

 

Quelques platines et potences de fixation :

 

Les anamorphoseurs universels :

 

Ce sont des anamorphoseurs réservés principalement aux vidéoprojecteurs. A une certaine époque les vidéoprojecteurs étaient équipés d'une matrice 4/3. Lorsqu'il s'agissait de leur envoyer un signal vidéo en cinémascope, un circuit électronique spécial faisait sauter un bon nombre de lignes de manière à "tasser" l'image pour qu'elle retrouve ses proportions originales. Or c'est scandaleux de supprimer des informations de l'image, ce qui revient à dire que le résultat est une image détériorée.

L'idée était de garder toutes les informations de l'image, et de désanamorphoser celle-ci par un système optique.

 

Ce qui a été fait :

 

 

 

 

 

 

 

 

Système très sophistiqué proposé par "ISCO - OPTICS". Ce desanamorphoseur est monté sur un chariot qui se place automatiquement devant l'objectif du vidéoprojecteur.

 

 

 

 

 

 

 

Système un peu plus rudimentaire, mais qui a l'avantage de pouvoir être utilisé sur un projecteur film.

 

 

 

 

 

 

 

Cette potence munie d'une platine, permet la fixation d'un anamorphoseur. Le dispositif ajuste la hauteur de l'optique, au niveau de l'objectif de projection.

 

 

 

Bien entendu, comme ce type d'anamorphoseur est destiné à la vidéo, pour obtenir du 16/9, le coefficient de ces matériels est de 1.77. Ils ne seront donc utilisables qu'à la condition d'avoir filmer avec une optique identique.

 

En résumé :

 

Le Super 8 permet de filmer en cinémascope si on coiffe l'objectif de la caméra, d'un anamorphoseur. On obtient un écran large si au moment de la projection, on place ce même anamorphoseur devant l'objectif du projecteur.

Si on capture l'image projetée, par une caméra haute définition, on obtient une superbe image en 16/9 haute résolution que l'on peut graver sur un DVD-HD ou Blu-Ray, qui permettra d'être diffusé sur un écran moderne LCD ou plasma en full HD.

 

C'est un avantage important, quand on pense que nos futures images seront toutes dans ce format.

 

Enfin, une recommandation qui n'est pas inutile, bien veiller à ce que le coefficient d'anamorphose soit le même à la prise de vues qu'à la projection.

 

Je vous souhaite de vous émerveiller devant ces somptueuses images.

 

oooooooooooooooooooooooooooooooooo

 

Retour à la page précédente

Retour à la page d'accueil

_________________________________________________________________________

fiston.production@free.fr

http://fiston.production.free.fr