FISTON production

  • Le télécinéma d'amateur

    La difficulté de trouver un bon prestataire, la déception après avoir confié nos chères bobines à un laboratoire réputé, ou bien le risque de perte des originaux lors du transport, toutes ces raisons nous conduisent à nous débrouiller par nous-mêmes.

    Voici quelques conseils pour aboutir à un résultat correct de transfert film > vidéo.

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  • Le télécinéma est un procédé qui permet de transformer une image film en signal vidéo. Beaucoup de possesseurs de films Super 8 aimeraient transférer leur production sur cassettes vidéo ou DVD. Mais l'exportation n'est pas évidente pour deux raisons.

    D'abord la difficulté de trouver un bon prestataire, ces labos qui n'ont rien de laboratoires travaillent pour la plupart comme des gougnafiers. La seule chose qui compte est de remplir le tiroir-caisse en travaillant le moins possible. Ce qui me fâche le plus, c'est que les clients ne réclament jamais auprès de ces margoulins, et acceptent tout en pensant que leur film a été traité au mieux, que si le résultat n'est pas à la hauteur de leurs espérances, c'est que leur film est mauvais.

    Un poil qui viendrait à se coincer dans la fenêtre de projection après une minute de transfert, a toutes les chances d'y rester jusqu'à la fin de la bobine puisque le technicien qui normalement devrait surveiller le bon déroulement du transfert, ne se trouve presque jamais devant sa machine, mais dans le couloir pour discuter ou fumer une cigarette. Alors que la première chose à faire est de passer le film au velours, ce qui se fait très rarement.

    L'autre difficulté est celle de vouloir faire le transfert soi-même. On utilise pour ça le projecteur que l'on a sous la main ainsi que le camescope familial. C'est comme dans la vie, il y a des couples qui marchent et d'autres qui ne vont pas. Seul un essai permet de s'en rendre compte dans les deux cas.

    La première chose que l'on constate est un battement lumineux, une sorte de flicker impossible à éliminer. On remarque également fréquemment du pompage à chaque changement de plan, ou encore une image saccadée.

     

    Confusion des mots :

    On parle souvent de scintillement, flicker, fluctuation, papillotement, battement, variation, etc... pour désigner le déphasage entre l'obturateur de la caméra et celui du projecteur.

    Pour être précis ce n'est pas du scintillement. Le scintillement se retrouve par exemple sur un balayage entrelacé lorsqu'un élément se trouve à cheval sur deux lignes. L'effet donne un clignotement qui fait scintiller l'image à 25 Hz.

    Le flicker est plutôt une instabilité verticale, une sorte de tremblement de l'image plus exactement.

    Fluctuation, battement, papillotement et variation concernent plus ce fameux déphasage d'obturateur. Le terme papillotement est plus adapté à une fréquence élevée du défaut, battement, variation et fluctuation correspondent plus à une fréquence assez lente proche de la synchronisation.

     

    Télécinéma d'amateur.

    Il y a une vingtaine d'années quelques marques dont GOKO et ELMO avaient modifié certains de leurs projecteurs en les équipant d'un capteur CCD à la place de l'objectif, et d'un correcteur de signal vidéo extrêmement simplifié.

     

    A l'époque la qualité de l'image était celle de la VHS et ces projecteurs modifiés par leur constructeur ne produisaient aucun scintillement de l'image. Aujourd'hui on est devenu plus exigeant quant à la qualité de l'image. Ce qui était suffisant il y a vingt ans ne l'est plus aujourd'hui. C'est dire qu'un tel télécinéma même en excellent état de conservation ne peut satisfaire un amateur de belles images d'aujourd'hui.

    Depuis bien longtemps la fabrication de ces télécinémas s'est arrêtée, ceux qui restent encore en circulation sont dans un état épouvantable, usés jusqu'à la corde, fatigués jusqu'à l'os. C'est pourtant ces télécinémas qu'utilisent nos prestataires professionnels pour leurs transferts de films Super 8.

    Beaucoup de gens se demandent si ce genre de télécinéma peut encore se louer ?

    Bien sûr que oui, voici une adresse :

     

    Vidéo Plus

    Département location

    Tél : 01 40 103 810

    Fax : 01 40 103 871

    Planning.location@vidéoplusfrance.com

     

    Mais attention il ne faut pas demander la lune, le transfert se fera sans scintillement mais la sortie vidéo n'est qu'en composite et dans une résolution tout à fait modeste, le capteur est un simple CCD de 270.000 pixels. Le télécinéma d'amateur a vécu, il n'intéresse plus les constructeurs, sans doute qu'il n'y a plus assez de pigeons à plumer.

     

    Le hasard fait parfois bien les choses.

    Lorsqu'on dispose de plusieurs projecteurs et caméras, il est intéressant de pouvoir tester les uns par rapport aux autres. Si la caméra est équipée d'un shutter (obturateur électronique), faire un essai sur les gammes proposées, il se peut qu'un palier corresponde exactement à l'obturateur du projecteur ?

    C'est en pratiquant des tests qu'on réalise que tous les matériels ne conviennent pas.

    Il est donc nécessaire de procéder à des essais, et selon les résultats.....et son niveau d'exigences, on est satisfait ou pas. Généralement on ne l'est pas !

    Si on a la chance de posséder un projecteur à vitesses variables, le défilement du film à 16,66 images/seconde donne un assez bon résultat avec un film muet pour peu que l'opérateur surveille le bon défilement de sa bobine. En effet la vitesse n'étant pas verrouillée elle a tendance à glisser, il faudra donc la rattraper régulièrement, sauf si le projecteur comporte une régulation électronique. Le problème de scintillement sera réglé si le projecteur défile à 16,66 images/seconde, mais l'inconvénient majeur est que l'on saccade encore un peu plus les mouvements de l'image. Déjà à 18 images/seconde on ne peut pas dire que les mouvements dans l'image et les panoramiques soient d'une grande fluidité ? Alors vous pensez bien qu'à 16,66 images/seconde c'est encore pire.

    Si on ne dispose pas d'un projecteur à vitesse variable, on peut tenter de placer le shutter (obturateur électronique de la caméra) sur 1/25 ème de seconde. L'avantage c'est la réduction du battement, mais l'inconvénient est l'apparition d'un léger traînage sur l'image, surtout sur les mouvements rapides de l'image. A 1/12 de seconde le traînage est insupportable, sauf peut être pour les déficients visuels.

    Il n'y a donc pas de miracle sur la planète " transfert ".

    Pour un travail de qualité il faut s'en donner les moyens. Location ou achat d'appareils sérieux, revendus éventuellement après travail.

     

    Quelques projecteurs Super 8 pour le transfert :

     

     Choix du projecteur

     De ce choix dépend en grande partie la qualité du transfert.

    Voici quelques détails importants :

    • Obturateur 2 et 3 pales (pour 18 et 24 images/seconde)
    • Vitesses variables
    • Vitesse du moteur régulée électroniquement. Seule façon d'obtenir une vitesse constante. Se méfier du système à poulie variable qui n'est pas très stable.
    • Luminosité uniforme de l'écran
    • Fixité de l'image ( un défaut de fixité est souvent l'indice d'une usure des cames du bloc à griffes.
    • Propreté de la fenêtre de projection et absence de dépôt dans le couloir.
    • Donner la préférence à un projecteur mono format qui en général apporte plus de stabilité à l'image.

     

    Le transfert miracle ! ! !

    Ne croyez surtout pas à cette boîte à malice qui renferme un dépoli, un miroir et une lentille macro. Cet ustensile n'est qu'un gadget à gogo. Parfois cette boîte est agrémentée d'une petite mixette son afin d'en augmenter le prix. Le principal reproche concerne le dépoli. L'image est projetée dessus, la caméra filme non seulement l'image mais également le grain du dépoli. Ce qui donne à peu près l'effet d'une projection sur une feuille de papier de verre.

    Autre déclinaison de cette boîte miracle, le livre de transfert. Ce livre raconte une histoire de gogos puisque le système reprend l'utilisation d'un dépoli très grossier, comme dans la boîte de transfert.

     

    Le télécinéma " haute qualité "

    Les télécinémas courants sont à défilement saccadé, entraînés par griffes ou croix de Malte. Une autre catégorie de télécinémas appelée Flying Spot est basée sur le défilement continu du film, les plus anciens sont à tube alors que les télécinémas de nouvelle génération sont toujours à défilement continu mais certains utilisent maintenant les halogènes ou le xénon comme le Spirit de Philips qui s'apparente à un scanner. Il analyse l'image par une roue à filtres et une fente optique.

    Pour en revenir aux télécinémas que l'on trouve parfois dans les labos de transfert, lorsqu'un prestataire se vante de travailler sur un Flying Spot il faut quand même se montrer méfiant et lui confier une petite bobine pour test. Bien que le télécinéma Flying Spot soit du matériel sérieux et absolument professionnel, l'esclave qui l'utilise doit être capable de l'entretenir et de le régler avec soin. La plupart des télécinémas qui équipent ces labos sont multiformats, Super 8, 16 et 35 mm. Mais la difficulté est qu'il faut un réglage d'une grande précision à chaque changement de tête puisque c'est l'ensemble couloir - fenêtre - optique que l'on remplace. Un réglage du cadrage, de répartition de lumière, et de correction colorimétrique est nécessaire.

    Les transferts réalisés par ce télécinéma sont en principe d'excellente qualité, mais dans la vraie vie ce n'est pas toujours le cas. Le prix de ces machines est l'entretien est extrêmement cher, voilà pourquoi les responsables des labos ne font faire aucune maintenance. Même lorsque le tube ou les cellules sont usés ou marqués. Sans parler bien sûr de la mécanique.

    Pour toutes ces raisons, ne confiez un travail de transfert qu'après avoir donné une petite bobine en test.

    Le télécinéma Flying Spot n'est pas récent, le premier modèle est apparu en 1950 à la BBC. De nouvelles machines ont vu le jour, toujours avec le principe du défilement continu, mais avec une technologie tri-CCD, 1332 photodiodes par ligne, une mécanique assurant un meilleur défilement du film, un meilleur rendu des noirs et une mémoire de trame beaucoup plus rapide.

    Les constructeurs actuels sont CINTEL pour le Diamond, THOMSON pour le Spirit data ciné / SDTV / HDTV, et Philips pour le Quadra Telecine Machine.

    Télécinéma Flying spot à tube

    année 1967

    Télécinéma Flying spot à tube

    Année 1984

     

     

     

     

    Télécinéma de dernière génération, prêt pour la haute définition et capable de fonctionner en entrelacé ou en progressif. Sa conception a privilégié la source lumineuse par tube incurvé et capteurs CCD. L'analyse peut se faire jusqu'à 1920 pixels par ligne sur le modèle de base. Il accepte tous les formats du 8 mm jusqu'au 70 mm. par remplacement du bloc de défilement.

     

     

     

     

    Revenons aux transferts réservés au "grand public"

     

    Le scandale du cadrage :

     

     

    Tout d'abord parlons de la prise de vues.

     

    La fenêtre de la caméra Super 8 fait 5,69 x 4,22 , en théorie il serait logique que la fenêtre du projecteur soit de dimensions identiques. Mais pour éviter de voir les bords de l'image dans le cas d'un projecteur ou d'une caméra un peu hors normes, les constructeurs ont décidé de réduire un peu les dimensions de la fenêtre de projection. 5,36 x 4,01

    Il est donc inutile de s'attendre à retrouver exactement le cadre de sa prise de vues. D'autant qu'il est rare d'obtenir précisément sur le film, le cadre vu dans l'œilleton de la caméra.

    J'ai mesuré la fenêtre du projecteur Beaulieu, celle-ci semble être inférieure à la taille mentionnée plus haut.

     

     

     

    On constate sur la photo ci-contre, à l'aide d'un papier millimétré, que la fenêtre du projecteur Beaulieu, approche les dimensions suivantes :

     

    H : 3,90 mm

    L : 5,30 mm

     

     

     

     

    Ce qui correspond au cadrage de notre mire :

    On remarquera que la fenêtre du projecteur nous vole une partie de l'image inscrite sur le film.

     

    Mais ce n'est pas tout......

    Sous prétexte de prendre une sécurité qui a bon dos, pratiquement tous les prestataires " rentrent dans l'image ", c'est à dire qu'ils suppriment copieusement 10 % autour de votre image. Avantage pour eux : 1) on ne peut pas leur reprocher une netteté déficiente en bords d'image, 2) ni une zone sombre autour du cadre et dans les coins. Mais à ce petit jeu là, 10 % de sécurité pour le prestataire + 10 % de sécurité pour le constructeur du téléviseur, ça fait 20 % de sécurité. Il ne vous reste plus que 80 % de votre image.

    Mire intégrale

    -10 % de sécurité transfert

    -10 % de sécurité constructeur

    En ce qui concerne notre transfert,comment peut-on améliorer ce grignotage glouton de nos images ?

    Modifier les dimensions de la fenêtre du projecteur en limant très prudemment cette fenêtre à l'aide d'une lime de précision. L'inconvénient de cette méthode est l'impossibilité de revenir en arrière.

    Une autre possibilité est l'utilisation de l'excellent projecteur Beaulieu 708 EL, il a la particularité de pouvoir être utilisé sans sa fenêtre de projection. On obtient alors sur l'écran, une image intégrale au centre, et une demi-image en haut et en bas de l'image centrale, comme l'indique la photo.

     

     La caméra peut donc cadrer exactement l'image du film sans l'amputer d'aucune manière. De plus on évite l'accumulation de poils et de poussière sur les bords de l'image.

    On remarquera sur la photo ci-dessus, la présence de la perfo du film. Cette perforation est une aubaine pour juger de la bonne fixité du film et du projecteur. On peut même s'assurer du bon état de la perforation.

    Si on constate une instabilité verticale ou latérale de l'image, parfois les deux. On peut suspecter le projecteur ou le film ?

    Pouvoir projeter sur l'écran la perforation du film, donne des indications intéressantes.

    Si la perfo est parfaitement fixe, c'est la caméra la responsable, à moins que ce soit le tirage si le film est une copie.

    Si au contraire la perforation manque de fixité, c'est le projecteur qui est coupable. Il faudra alors jeter un coup d'œil au presseur de couloir et au presseur latéral si le couloir en est équipé.

    Enfin, si la perforation est floue, s'assurer que le projecteur est bien stable et qu'il ne vibre pas. Le manque de définition de l'image vient souvent d'un projecteur qui vibre. C'est le cas des projecteurs légers, ou construits comme des machines à coudre destinées aux supermarchés de banlieue.

    Bien s'assurer que le projecteur repose sur un support très ferme.

     

    Le choix de l'équipement :

    Prenons par exemple un projecteur " haut de gamme ", le Beaulieu 708 EL Stéréo. Ce projecteur est équipé d'un obturateur variable 2 et 3 pales et de vitesses fixes et variables 18 et 24 images/secondes.

    La lecture des films tournés à 18 images/seconde peut se faire à 16,66 images/seconde, mais le son risque de pleurer lamentablement. Il faudra donc utiliser la vitesse de 18 images/seconde régulé électroniquement, dans ce cas presque tous les camescopes " grand public " sont incapables d'en assurer la prise de vues sans battement lumineux. Cela est dû au manque de synchronisation de l'obturateur du projecteur et de la déflexion trame du camescope.

    La solution à ce problème est dans le choix d'un des deux seuls camescopes " grand public " du marché équipé d'un dispositif " ClearScan ". " SynchroScan " pour Sony, mais réservé aux caméras professionnelles.

    Selon Canon, le ClearScan ne fonctionne pas pour le transfert Super 8. La réponse est arrivée 6 mois après l'avoir posée. Le bureau d'études à probablement procédé aux essais avec un projecteur équipé d'un obturateur 2 pales.

    La caméra XM2, tout comme la XL1s, dispose d'une plage de fréquences de 50,3 Hz à 200,0 Hz étalée sur 170 paliers. Or pour un projecteur équipé de 2 pales avec un film tourné à 18 images/seconde, la fréquence lumineuse est de 18 x 2 pales = 36 Hz. Comme le ClearScan ne fonctionne qu'à partir de 50,3 Hz, il est évident que ça ne marche pas.

    Si on utilise un projecteur équipé d'un obturateur 3 pales, on obtient : 18 x 3 pales = 54 Hz. La caméra se trouve alors dans le créneau du ClearScan et peut être synchronisée avec l'obturateur du projecteur, plus aucun battement lumineux n'apparaît sur le moniteur.

    Concernant la projection des films tournés à 24 images/seconde, si vous disposez de la fonction ClearScan ou SynchroScan, plus besoin de remplacer l'obturateur 3 pales par un obturateur 2 pales. Laissez en place l'obturateur 3 pales et modifiez le palier à la valeur 72,2 Hz. Là aussi aucun battement n'est perceptible sur le moniteur.

    Ce problème solutionné il faut régler la caméra au mieux. Pour avoir droit à la fonction ClearScan la caméra doit se trouver en " manuel ". Il y a donc lieu de faire les blancs sans la présence du film et à la puissance lumineuse de la projection. Dans le cas d'un film à dominante constante, il est possible de compenser.

     

    La mise au point se fait en deux opérations. La première en réglant le focus du camescope en plaçant une mire papier sur le bristol servant d'écran, et la seconde en réglant le point du projecteur après au moins cinq minutes de chauffage de la lampe. Une fois chaudes les pièces du projecteur ne se dilatent plus et le point reste stable.

    Petites précisions concernant l'écran de projection :

    Pour obtenir le meilleur rendu possible, la taille doit être au format A4. Le bristol blanc mat convient parfaitement, mais il faut le choisir de la meilleure qualité possible. Ne pas utiliser du papier blanc pour dactylo, ni de papier pur photocopieuse. L'examen du papier au microscope, révèle de nombreuses particules dans tous les sens, laissant la lumière diverger sur le papier, et provoquer un halo. Naturellement la définition de l'image en est affectée. Le choix doit se porter sur du papier pour imprimante du type " couché " et prévu pour des impressions en haute résolution, par exemple, 4800 dpi.

    Il est également important de s'assurer de l'uniformité de la lumière sur l'écran. De nombreux projecteurs laissent voir un point chaud au centre de l'image. Lorsqu'on veut caricaturer le Super 8, on s'arrange pour assombrir les bords de l'image, ce qui donne un effet de vignettage. Un projecteur de mauvaise qualité ne possède aucun moyen pour permettre le centrage du filament par rapport à la fenêtre de projection. Un bon projecteur quant à lui dispose de réglages agissants sur le support de lampe, pour une bonne répartition de la lumière sur l'écran.

    La fixité de l'image a également son importance. L'impossibilité de faire le point peut venir du fait de l'usure des cames du bloc de griffes. Il est donc important d'utiliser un projecteur pas trop fatigué. Pour vérifier la fixité verticale, baissez le cadrage du film de manière à voir les séparations de l'image. C'est un moyen de juger la fixité, à moins de posséder un film conçu pour ça dont l'image possède une perforation en son centre.

    Petit détail au sujet de la griffe, donnez la préférence à une double griffes plutôt qu'à une seule pour l'entraînement du film. D'abord si une perforation est abîmée la seconde griffe continue son travail sans faire dérailler le film ou résorber une boucle, et ensuite le film est mieux maintenu lors de son transport.

    A noter : Lors de l'installation d'un télécinéma d'amateur, il est indispensable que la caméra ne soit pas sur le même support que le projecteur. Ainsi les vibrations du projecteur ne risquent pas d'influencer la caméra.

    Choix de la caméra

    • Camescope tri-CCD avec si possible la fonction ClearScan
    • Shutter pouvant descendre à 1/25 ème de seconde
    • Exploitation manuelle de la balance des blancs, diaph, focus, et shutter.
    • Programme interne avec " Préréglages personnels " Saturation - Sharpness - AE Shift

     

    Contrairement à ce que l'on pourrait penser, une très forte lumière de projection ne donne pas une meilleure image. Bien au contraire !

    Un capteur CCD est très sensible, il se sature vite. Ce n'est pas une raison parce que le diaph de la caméra peut se fermer presque complètement qu'il faut utiliser une lampe à arc pour faire un transfert. Il faut se souvenir que l'objectif de la caméra donne le meilleur de lui-même en milieu de focale comme en milieu d'ouverture.

    Le diaph 4 ou 5,6 semble un bon compromis.

    Si la lumière du projecteur est trop forte on a la possibilité de placer un filtre neutre devant le capteur de la caméra, ce qui réduit la luminosité d'environ 10%. En l'absence de filtre neutre ou si celui-ci est insuffisant on peut éventuellement remplacer la lampe de projection par un autre de plus faible puissance. La télévision française utilisait à une époque, des lampes de 50 watts pour les tubes vidicon. On peut également placer sur l'objectif du projecteur un filtre gris neutre qui peut être un filtre " cokin ". Sur le projecteur Beaulieu sa fixation est facilitée par une griffe porte-accessoires initialement prévue pour maintenir l'anamorphoseur.

    Si après avoir transféré un film on trouve que l'image obtenue est trop dure par rapport à son original film, il y a fort à penser que la puissance de la projection était trop importante.

    Une image projetée violemment sur un écran, éclabousse cet écran qui renvoi de la lumière parasite dans tous les sens. Ce qui provoque un halo lumineux en direction de l'objectif de la caméra. Les zones claires de l'image semblent baver sur les zones sombres.

    Contrôle du niveau vidéo :

    La solution la plus simple est de laisser la caméra en diaph auto. Si le film est bien étalonné tout se passera bien, il n'y aura pas de pompages visibles aux changements de plans. Par contre si le film comporte des plans de densités très différentes, il y aura un pompage très désagréable de l'image. Ce défaut sera plus ou moins prononcé selon la caméra.

    Pour résoudre ce problème il faut exploiter en diaph manuel, mais dans ce cas il est nécessaire de pouvoir agir sur le niveau vidéo. Il y a plusieurs façons d'y parvenir :

    Réparation et transformations des projecteurs :

    Il existe à Montrouge près de Paris, un atelier tenu par un passionné de Cinéma. Ses talents ne se cantonnent pas aux projecteurs, mais à tout ce qui touche au Cinéma et à la photo. Ce génie s'est toujours intéressé aux télécinémas, non seulement il les répare mais il en fait la conception à partir d'épaves de projecteurs. Il est le seul à ma connaissance à avoir réalisé un véritable télécinéma 9,5 mm. Les prestataires de transferts qui proposent ce format ne font que projeter l'image sur un écran pour la reprendre par une caméra vidéo. Son télécinéma à lui n'a pas d'écran qui s'interpose, la projection se fait directement sur CCD Mos. J'ai vu l'image en sortie de machine, c'est assez étonnant d'autant plus que c'était du composite.

    Pour une fois qu'on peut indiquer un professionnel sérieux et compétent en qui on peut avoir toute confiance, il ne faut surtout pas s'en priver. Voici ses coordonnées :

    L'atelier de Célestin

    4 rue Sadi-Carnot

    92120 MONTROUGE

     

    Expériences personnelles :

     

    Depuis des années je teste différentes installations de télécinéma, matériels et possibilité de transfert. Il est facile de faire mieux que la plupart des laboratoires et prestataires. Pourtant ce " mieux " n'est pas encore assez satisfaisant. On doit pouvoir atteindre presque la qualité d'un véritable télécinéma professionnel.

    Plus de vingt cinq ans d'exploitation de télécinéma à la RTF, ORTF, et France 3 m'ont rendu difficile, c'est dire que je ne me contente pas de parasites qui bougent sur l'écran.

     

    Je vais décrire l'installation qui me permet d'obtenir jusqu'à maintenant la meilleure qualité de transfert. Le résultat est acceptable mais ne constitue pas la perfection. On doit pouvoir faire mieux. Tout le matériel utilisé est du matériel amateur "grand public ".

    Le projecteur Beaulieu dispose d'un objectif zoom de bonne qualité, c'est un Schneider Xenovaron 1.1/11-30. La lentille frontale se trouve à 1,30 m de l'écran. Ne pas trop approcher le projecteur de l'écran pour ne pas risquer une déformation de l'image. L'écran est constitué d'une feuille de bristol blanc mat de 21 x 29,7 cm.

    La caméra est placée juste devant, son axe de prise de vues doit être le plus proche possible de celui du projecteur. Le moniteur de contrôle ainsi que le TBC se place à la convenance de l'opérateur de manière à être à l'aise pour les corrections.

  • Entre théorie et pratique :

    Il n'est pas toujours facile de respecter une configuration théorique idéale. Il faut forcément se soumettre à des compromis pour s'adapter au lieu et aux matériels.

    Le principal étant d'obtenir la meilleure image possible.

     

    Le premier problème à régler après la disposition de l'installation, c'est le battement lumineux, cet effet insupportable de clignotement de l'image. Ce défaut est plus ou moins visible selon le couple projecteur/caméra.

    Quels sont les interventions possibles :

     

    Sur le projecteur :

     

    Sur la caméra :

     

     

    1 - La solution la plus simple est de lire le film tourné à 18 images/seconde en 16,66 images/seconde. De mettre hors circuit le stabilisateur de la caméra, ainsi que l'autofocus. De bloquer le shutter sur 1/50 de seconde. D'ajuster la valeur du blanc à la valeur de la lumière du projecteur, et de garder en auto le diaph.

    Dans ce cas le TBC n'est pas nécessaire si le film est assez bien étalonné et qu'il ne comporte pas trop de dominantes.

    Il ne reste plus qu'à placer une cassette dans le camescope et d'enregistrer le transfert.

    L'inconvénient de cette méthode est que la fluidité des mouvements n'est pas exemplaire, déjà à 18 images/seconde c'est assez saccadé, alors vous pensez bien qu'à 16,66 c'est encore pire !

     

    2 - Autre solution simple mais moins performante, cette fois le projecteur est calé sur une lecture de 18 images/seconde. Le stabilisateur de la caméra et l'autofocus sont sur " off ", la valeur du blanc est toujours basée sur la lumière de la projection et le diaph en " auto ". Le shutter sera placé sur 1/25 ou 1/12 de seconde.

    Une cassette dans le camescope et l'enregistrement peut commencer.

    L'avantage de cette méthode est une absence de battement lumineux, mais avec le gros inconvénient de voir apparaître du traînage. C'est ce qu'on appelle un remède presque pire que le mal.

     

    3 - Solution beaucoup plus intéressante. Dans ce cas il est indispensable d'utiliser le camescope Canon XM2 ou XL1s. On utilise que la tête de caméra, la sortie étant dirigée vers l'entrée d'un TBC. Un enregistreur (magnétoscope DV ou disque dur) récupère le signal vidéo traité.

    La vitesse de lecture du projecteur est calée sur 18 images/seconde, obturateur 3 pales, et puissance lumineuse " lowlight ". Toutes les commandes de la tête de caméra se trouvent en manuel. La balance de blanc se fait sur la lumière émise par le projecteur. L'autofocus et le stabilisateur sont désactivés. Le diaph moyen est à choisir selon la densité du film. Reste le shutter qu'il faut placer sur " ClearScan ", il n'y a plus qu'à trouver le bon palier, c'est à dire 54,5 Hz.

    La projection ne comportera aucun battement lumineux ni papillotement.

    La sortie de la tête de caméra sera dirigée vers l'entrée du TBC. Un TBC est un correcteur de synchro mais également un correcteur vidéo. L'avantage d'utiliser un TBC dans le circuit, c'est la possibilité d'agir sur différents paramètres de l'image.

    Il est certain que cette solution permet un maximum de corrections. Le film Kodachrome 40 est une émulsion extraordinaire donnant des couleurs vives et éclatantes, mais on reproche souvent au transfert des couleurs ternes. A nous de leur redonner la saturation originale.

    De même pour une dominante, les films ne sont pas toujours bien conservés, il arrive parfois de retrouver une dominante rouge. La correction du gain rouge permet de rétablir l'équilibre chromatique.

     Mise en route d'une séance de transfert.

     

    Mettre l'installation sous tension, puis laisser chauffer pendant au moins cinq minutes.

    La première opération consiste à étalonner l'oscilloscope, brancher la sortie YC du camescope sur l'entrée de l'oscilloscope. Puis afficher la mire de barres du camescope XM2 et calibrer l'oscilloscope à 1 volt pour la barre blanche.

    Ensuite, relier la sortie YC du camescope à l'entrée du TBC et la sortie composite du TBC à l'entrée de l'oscilloscope de manière à contrôler le niveau de l'image en permanence.

    La sortie YC du TBC doit être reliée à l'entrée d'un enregistreur (magnétoscope VHS, SVHS, DV, Disque dur en avi ou MPEG2) en vue de finaliser sur cassette ou DVD.

    Le moniteur de contrôle étant relié en sortie de l'enregistreur.

     

    Configurer la caméra XM2 en " Manuel " par la molette de sélection (appuyer, choisir manuel, et appuyer à nouveau pour valider). Puis choisir " ClearScan " dans le menu Shutter (appuyer sur la molette d'exposition et sélectionner CS). S'assurer que la valeur de ClearScan est bien de 54,5 Hz pour un film tourné à 18 images/seconde. Sinon choisir ce palier en appuyant sur " menu ", puis en sélectionnant " Cam Setup " et enfin " ClearScan ".

    Choisir ensuite un diaph en fonction de la densité moyenne du film à transférer (5,6 ou 6,2 étant souvent une bonne valeur). Appliquer un gain de 0 dB et passer à la balance des blancs.

    Astuce :

    Avec un peu d'habitude il est facile de déterminer quel diaph appliquer à la caméra en fonction de la densité du film.

    En cas d'incertitude, il y a un moyen simple de connaître la valeur d'ouverture du diaph. Passez la caméra en commande automatique, puis basculez en mode " manuel ". Les différents paramètres s'affichent sur l'écran du moniteur. Vous obtiendrez ainsi la valeur du diaph.

    Le blanc manuel se fait sur l'écran de projection sans film et avec la même puissance lumineuse qu'au cours du transfert. Appuyer sur la touche " White balance select ", puis sur la touche de réglage " White balance ", nous avons le choix entre " lumière artif ou recherche du blanc ". La recherche du blanc donne de bons résultats.

    Désactiver le stabilisateur en appuyant sur la touche " menu ", puis choisir " Cam Setup " et "  Stabilisateur ". Désactiver et refermer le menu en appuyant sur la touche.

    Procéder ensuite au réglage focus de la caméra. Configurer en mode " manuel " et faire le point sur une mire papier placée sur le bristol blanc servant d'écran. Le focus sera fixe et ne bougera plus. Régler ensuite la mise au point du projecteur en déroulant les premiers mètres de pellicule, puis recaler le film au début.

    A ce moment l'installation est prête, mais il est prudent de visionner le film dans son intégralité pour noter éventuellement les corrections de dominantes, de gamma, ou de niveaux. Ce visionnage vous donnera également l'occasion de vérifier l'état des perforations et de la propreté du film. Passer le velours avant projection est ne bonne chose pour les poussières qui n'adhèrent pas au film. Malheureusement certaines poussières collent, ou bien il reste des traces de crayon gras (marques de montage) qui n'ont pas été effacées, des taches d'huile non pas celle des frites mais provenant du projecteur. Bref des défauts bien visibles sur l'image. Dans ces conditions il faut faire appel à un produit nettoyant spécialement fabriqué à cet effet. Par exemple le " Netafilm " du laboratoire Deams (tél : 01 48 74 13 01)

     

    Il est temps de passer au transfert. Démarrer l'enregistreur au moins dix secondes avant le projecteur. Ne pas oublier de mettre à proximité une bombe d'air comprimé. Il arrive parfois que des poussières ou des poils viennent se coincer dans la fenêtre de projection. Ce qui n'est pas du meilleur effet sur l'image enregistrée. Dès l'apparition d'un poil ou d'un dépôt dans la fenêtre, glissez l'extrémité du tube de la bombe à proximité de la charnière du porte-objectif, tout en donnant un petit coup sec sur la valve. Les impuretés disparaissent, si ce n'est pas le cas renouvelez l'opération en changeant légèrement l'orientation de l'extrémité du tube.

    On peut trouver des bombes d'air comprimé chez Conrad (www.conrad.fr), elles se nomment " Souffl'ront KF " et coûtent 12,90 euros le grand modèle de 650 ml.

     

    La surveillance est de rigueur, mis à part les poils et les poussières il se peut que le cadrage soit à reprendre de temps en temps. C'est le cas lorsque le montage comporte des plans tournés avec des caméras différentes.

    L'utilité du correcteur vidéo est évidente, c'est de pouvoir corriger en temps réel les paramètres de l'image. Le gain pour donner une image bien éclairée et des couleurs brillantes. La luminosité pour adoucir les contrastes ou donner plus de profondeur aux noirs. La saturation pour redonner de la vivacité aux couleurs ou pour compenser les pertes dues au transfert. La correction de contours qui souligne plus ou moins les contours pour donner l'impression d'augmenter la netteté de l'image.

    Le correcteur vidéo offre la possibilité à l'opérateur de télécinéma, de faire l'image qui lui convient.

    En l'absence de correcteur vidéo, on peut tout de même intervenir sur l'image si la caméra le permet. Avec des modèles comme la VX9000 de Sony, la XL1s ou l'XM2 de Canon, on peut intervenir sur les paramètres de l'image en passant par le menu et se faire un réglage personnalisé. Il suffit de calibrer le gain, la lumière, la saturation et la finesse de l'image tout comme sur un correcteur vidéo. Après avoir enregistrer ces réglages, on peut les appeler facilement. L'avantage de cette possibilité est de pouvoir modifier et compenser l'image issue du transfert, mais ces corrections sont fixes pour toute la durée du transfert. Si le film comporte des séquences assez différentes, il va de soi qu'il faut travailler séquence par séquence, ce qui veut dire galère sur galère.

    Le correcteur vidéo est tellement plus souple.

     

    Avantages de l'oscilloscope :

    L'utilisation d'un oscilloscope apporte plusieurs avantages. Tout d'abord il permet de contrôler le battement lumineux, mieux que le ferait l'œil humain. Il n'est pas toujours aisé de se rendre compte d'un léger battement, surtout si l'image est dense. C'est surtout dans les zones claires de l'image que le défaut est visible.

    D'autre part l'oscilloscope permet de contrôler le niveau vidéo ainsi que le niveau de noir. Le niveau vidéo est très important, il peut être trop fort et dans ce cas des quantités de détails disparaissent par écrêtage, ou trop faible et l'image est sombre et sa colorimétrie est dans les choux.

    C'est pourquoi le niveau vidéo est important.

     

     

    Dernière recommandation, il est important de faire le transfert en lumière très atténuée, pratiquement la pénombre afin de préserver le contraste de l'image. Veillez également a éliminer toute lumière parasite sur le bristol. Par exemple le voyant rouge de caméra indiquant que celle-ci enregistre, peut se refléter sur le bristol et perturber la colorimétrie.

     

     

    Voilà c'est donc la moins mauvaise façon de faire du transfert film > vidéo. Le résultat est acceptable si vous n'êtes pas d'une exigence tatillonne. La définition est bonne ainsi que la colorimétrie, l'image est douce ou plus dure selon le goût de chacun.

    Soyez persuadés que l'image obtenue sera très nettement supérieure à celle proposée par presque tous les margoulins des laboratoires de transfert, et qui ont " pognon sur rue " ! ! !

    Pour les amoureux de l'image qui n'acceptent aucun compromis, pour ceux qui exigent la perfection ou tout simplement pour ceux qui détiennent un trésor en Super 8, il reste une solution. Faire transférer son film par un laboratoire réservé aux professionnels de la télévision. Les normes sont celles de la diffusion broadcast. Les chaînes comme France 2 ou France 3 font effectuer leurs transferts Super 8 dans ce laboratoire. A ma connaissance PEV du groupe Ramses est le seul labo qui travaille pour les professionnels de l'image traitant le Super 8. Leur télécinéma est un " FDL60 avec optique super 8, 16 mm, 35 mm et super 35 " de chez Bosch, il est piloté par un pupitre qui peut éventuellement assurer l'étalonnage du film plan par plan. Les tarifs sont basés sur le temps d'occupation de la cellule télécinéma. Soit 115 euros H.T. la première demi-heure. Le support peut être du mini DV, la cassette est a ajouter au prix. Les demi-heures suivantes sont à 92 euros H.T.

    Les prestataires et labos en général facturent différemment, c'est souvent du style "forfaits", un forfait par minute de film, un forfait par chargement de bobines, un forfait pour chaque cassure du film (ça peut coûter très cher si le film est en mauvais état). Et en cadeau on vous colle une musique sur la cassette si votre film est muet. Vous payez entre 1,20 euros et 2,10 euros la minute de film plus les suppléments.

    C'est naturellement plus cher chez Ramses 2, mais attendez de voir à la fin de cet article, le travail de chez Kodak.

     

    Le respect de la qualité du film

    Celui qui s'est équipé d'une caméra haut de gamme performante, qui a soigné sa lumière et obtenu des images parfaitement exposées et d'un piqué remarquable, doit pouvoir prétendre à un transfert de qualité.

    En ce qui concerne la définition des images :

    L'émulsion Super 8 de la Kodachrome 40 est excellente, sa résolution et son pouvoir de séparation sont exceptionnels, car ses grains d'argent sont très fins. Rien à voir avec la résolution des capteurs vidéo, même haute définition.

    Cependant il faut s'attendre en pratique à une dégringolade de la résolution, à cause de nombreux facteurs :

     

     

    Tous ces facteurs engendrent une perte de résolution.

    Il faut noter tout de même que l'œil humain n'est généralement pas capable de distinguer plus de 5 lignes par millimètre à une distance d'environ 25 cm. Alors pourquoi se casser la nénette pour obtenir plus !!!

    Cependant il faut prendre garde à la qualité des optiques qui sont souvent la cause des mauvaises images. La diffraction créée par la lumière traversant le diaphragme, provoque une onde secondaire divergente. C'est pourquoi un point n'est plus un point mais une tache proportionnellement à la longueur d'onde de la lumière et à l'ouverture du diaphragme.

    Il faut considérer la chaîne de l'image, lumière > objectif > pellicule > transport de la pellicule > stabilité de la caméra > développement > projection qualité de la lumière > projection transport du film > objectif > stabilité du projecteur > écran.

    La résolution globale de la chaîne image dépendra de tous les maillons. Un seul maillon défectueux mettra en péril la résolution globale de l'image.

     

    Petit comparatif de quelques caméras Super 8 en ce qui concerne la résolution globale de l'image.

    Une mire placée à 2 mètres du plan film, éclairée par le plein soleil = diaf 11

     

     

    Voici les résultats :

     

     

    Les conditions de prise de vues sont identiques pour toutes les caméras, mais pas les résultats.

    Le bon score de la Beaulieu 6008 est dû à l'excellent objectif Angénieux 6-90 mm f 1,2. Le piqué est remarquable même à grande ouverture, une petite faiblesse de 15 à 45 mm, mais à partir de 45 mm le piqué redevient exemplaire. Il paraît que cette optique est donnée pour un pouvoir séparateur de 110 traits / millimètre dans des conditions de tournage les meilleures.

     

    Après quelques mois d'expériences de cette installation de transfert télécinéma, plusieurs possibilités se présentent pour l'enregistrement des images :

     1 - Enregistrement du transfert à partir de la sortie YC de la caméra Canon XM2, vers un magnétoscope DV, via un correcteur TBC.

    C'est la solution la plus rapide, toutes les corrections se font en temps réel. La caméra étant sur "manuel" pour toutes les fonctions, les réglages du correcteur TBC doivent se faire en douceur.

    On peut également bloquer la caméra en "manuel" à l'exception du niveau vidéo si le film à transférer n'est pas trop mal étalonné. Si le film présente des plans de densités très différentes, il y aura forcément du pompage de niveau aux changements de plans.

    Résultat : On obtient un résultat acceptable, mais avec une définition limitée à 450 points/ligne. De plus les couleurs bavent légèrement.

     

    2 - Enregistrement du transfert directement sur la cassette mini DV de la caméra Canon XM2.

    Cette solution interdit l'utilisation du correcteur TBC. La caméra en mode "tout manuel", il sera nécessaire de corriger le niveau vidéo par le réglage de la caméra, ce qui n'est pas très pratique. Comme dans le cas précédent, on peut laisser le soin à la caméra de régler le niveau en ne paramétrant que le niveau vidéo en automatique, avec toujours le risque de pompage en cas de densités très différentes.

    Résultat : C'est de cette façon que l'on obtient la meilleure image. La définition est bonne, près de 550 points /ligne. Les couleurs sont belles et ne bavent pas.

     

    Aujourd'hui on ne se contente plus de la qualité VHS, la haute définition arrive bientôt, c'est pourquoi il faut dès maintenant sauvegarder ses images dans la meilleure définition possible. On se doit donc d'enregistrer sur DVD qualité maxi, ou sur bande DV.

    Sur la caméra Canon XM2, il existe par le menu, la possibilité de faire l'image à "son goût". Niveau, chroma, gamma, contour, etc...Mais bien sûr cela suppose qu'il n'y ait pas trop de pellicules différentes dans la bobine à transférer.

     

    En résumé :

     Pour obtenir la meilleure qualité de transfert, il est préférable d'enregistrer directement sur la mini-cassette DV de la caméra. Evitez d'utiliser la liaison YC pour l'enregistrement de l'image, non seulement la définition est réduite, mais le traitement de la chroma est loin d'être parfait, les couleurs bavent et en plus il est nécessaire de recaler la phase de la chroma.

    La Caméra étant en mode TV-Cs-Blanc manuel et Focus manuel, si l'on souhaite une correction du niveau vidéo (à condition que le film ne comporte pas trop de plans de densités différentes). Dans le cas contraire, se mettre en "tout manuel" et corriger le niveau vidéo par le réglage caméra.

     

    Après avoir transféré le film sur cassette DV, le mettre ensuite sur le disque dur de l'ordinateur si des corrections sont à envisager.

    C'est le logiciel "Edius" de Canopus qui permet les meilleures corrections ; niveau, gamma, colorimétrie, saturation, contours, etc. Il permet un équilibrage parfait du niveau de blanc. L'étalonnage peut se faire plan par plan pour un travail soigné, avec mémoire du plan précédent, comme dans les productions professionnelles.

    Bien sûr ce n'est pas la méthode la plus rapide, mais c'est de cette manière que l'on obtient un bon transfert de film....à la condition bien sûr, que l'image originale Super 8 soit à la hauteur de vos exigences.

     

     

    Pour vous faire une idée plus précise, voici quelques photogrammes en taille réelle (720x576).

     

     Image extraite d'un transfert Super 8 sur DVD.

    Film tourné en 2003 sur pellicule Kodachrome 40. (Rosace de la cathédrale d'Amiens)

    Prise de vues : caméra Beaulieu 6008S

    Image extraite d'un transfert Super 8 sur DVD

    Film tourné en 2002 sur pellicule Kodachrome 40. (carte postale)

    Prise de vues : caméra Beaulieu 4008-ZM4 

    Image extraite d'un transfert Super 8 sur DVD

    Film tourné en 1985 sur pellicule Kodachrome 40. (Les fleurs du jardin)

    Prise de vues : petite caméra Bauer 108 XL  

    Image extraite d'un transfert Super 8 sur DVD

    Film tourné en 1979 sur pellicule Kodachrome 40.

    (lumière artificielle, tournage en intérieur pour un générique)

    Prise de vues : petite caméra Bauer 108 XL  

     

    Analyse de ces photogrammes :

    Ces images présentent un défaut d'uniformité, on constate aisément le point chaud. Malgré les réglages disponibles sur le projecteur Beaulieu, il n'a pas été possible de faire disparaître totalement l'effet de vignettage.

    On constate également un léger manque de piqué, particulièrement sur le premier photogramme.

     

    Ces images montrent ce que l'on peut obtenir avec un télécinéma d'amateur.

    Pour avoir mieux il faut avoir recours à un véritable télécinéma professionnel. C'est un équipement très coûteux, rares sont les laboratoires qui en sont équipés. De plus, ce n'est pas tout d'être équipé d'un télécinéma professionnel, encore faut-il être un professionnel attentif, soigneux, et consciencieux.

     

    Et la toilette du projecteur ?

    Il va de soi qu'avant d'utiliser le projecteur, celui-ci a besoin d'un petit nettoyage.

    Nettoyer minutieusement le trajet du film pour éviter les risques de rayures côtés support et émulsion. Nettoyer à l'alcool les surfaces des galets. Examiner la propreté du couloir et de la fenêtre de projection, il arrive fréquemment de trouver des traces d'adhésifs ou des dépôts sur les glissières du couloir de projection. Dans le métier on appelle ça " des gâteaux ".

     

     

     

     

     

    Le nécessaire pour la petite toilette du projecteur : Un chiffon, de l'alcool, une petite curette pour supprimer les dépôts, un pinceau, quelques cotons-tige, et une bombe aérosol.

     

     

     

     

     

    Il n'y a pas de bonne image sans un bon objectif, cet objectif doit être propre. La meilleure façon de le nettoyer est d'abord l'utilisation d'une bombe aérosol d'air comprimé pour décoller la poussière qui adhère plus ou moins à la lentille. A défaut de bombe aérosol on peut utiliser un petit pinceau à poire soufflante. Pour les poussières qui résistent encore, il faut avoir recours au papier optique, genre de papier fibré.

    Dans les cas grave, graisse ou empreinte de doigt, après avoir dépoussiéré la lentille, humecter très légèrement un papier optique, d'alcool à 95° ou d'un liquide spécialisé " Kodak Lens Cleaning ", tamponner la surface de la lentille mais sans frotter. Terminer par un papier optique propre.

    Ne pas utiliser du papier à lunettes ni de produit d'entretien pour les vitres. Ne jamais laisser une trace de doigt sur l'objectif, cette trace risquerait de ne plus jamais disparaître.

    Et enfin, le papier de verre est à proscrire !!!

     

     

     

     

    L'entretien de l'objectif réclame une bombe aérosol, (ou à défaut un pinceau avec poire), une petite bouteille d'alcool ou de produit spécialisé "Lens Cleaning de Kodak", et du papier optique.

     

     

     

    Avant le transfert.

    N'oubliez pas de vérifier le film en le déroulant sur une bobineuse à manivelle ou éventuellement sur le projecteur sans le faire passer par le mécanisme. Contrôlez que les spires ne collent pas entre elles, ainsi que la bonne tenue des collages, l'absence de perforations éclatées ou de déchirures, et la longueur suffisante de l'amorce.

    Passez le film au velours en plaçant celui-ci en forme de cavalier, sur toute la longueur du film. Ceci pour éliminer un maximum de poussières. Dans le cas de traces de doigts, de traces de crayon gras de montage, ou de poussières incrustées ou collées, on peut avoir recours à un produit spécialisé, le NETAFILM des Laboratoires Deams.

    Le velours est à placer en cavalier sur le film. Grâce à ce velours les poussières sont retenues dans les poils du tissu, sans rayer le film, contrairement à certains autres tissus ou peaux de chamois.

     

    Le cas des films sonores pistés en magnétique :

    Prendre les mêmes précautions que pour les films muets. Les films sonores magnétiques sont encore plus fragiles, les particules d'oxyde de fer se détachent des pistes magnétiques et viennent se déposer sur l'image. Il suffit de constater l'important dépôt sur le velours après cette opération.

     

    Le problème des rayures :

    Le cas est plus sensible avec les télécinémas 16 mm. Mais cela peut également jouer avec les télécinémas Super 8.

    J'ai remarqué lors d'une diffusion, que d'importantes rayures étaient présentes sur l'écran, or ce film sortait du développement et n'avait été manipulé que par le monteur.

    Le mystère a duré quelques jours, le temps de constater que le système à miroir de la lampe de projection du projecteur Hortson n'était plus centré parfaitement. Le fait que la lumière concentrée soit projetée de biais, provoquait une diffraction au niveau des rayures, ce qui accentuait leur présence sur l'écran.

    Si l'on constate de grosses rayures alors que la pellicule n'en comporte que des fines, il est possible que l'on se trouve dans ce cas précis. Le projecteur Hortson qui équipe les télécinémas 16 de Thomson, possède un miroir derrière la lampe de projection pour concentrer et orienter le faisceau lumineux. Ce qui ne se fait généralement pas sur les projecteurs Super 8, le miroir étant solidaire de la lampe, c'est donc l'ensemble qu'il faut aligner.

    Si en modifiant la position du bloc miroir + lampe vous constatez une modification d'apparence des rayures sur l'écran, il vous faudra régler finement l'alignement de ce bloc.

     

    Il existe des moyens techniques pour faire disparaître les rayures. Le premier est réservé aux rayures côté support, il s'agit de raboter le support puis de lui appliquer une couche de vernis.

    Il existe également des appareils qui s'installent juste après la bobine débitrice et avant le débiteur supérieur, le film passe entre deux tampons imbibés d'un produit qui a la particularité de remplir les rayures. De cette façon les rayures ne sont pratiquement plus visibles lors de la diffusion. Bien entendu le produit évaporé, les rayures réapparaissent.

    Un autre appareil qui équipait les télécinémas 16 mm des années 70, c'est la pastille radioactive qui neutralisait l'électricité statique de la pellicule triacétate.

    C'était pour éviter que le film ne capte les poussières ambiantes.

     

    Et le Super 8 sonore ?

    Jusqu'à maintenant il n'a été question que de l'image Super 8. Nombreux sont les amateurs qui sonorisaient leurs films. Les dernières générations de caméras étaient d'ailleurs "sonores ", et enregistraient sur la piste longitudinale, le son provenant du micro de la caméra, mais il était possible d'enregistrer une modulation extérieure sur la prise entrée ligne de la caméra. Le luxe étant d'effectuer un mixage son entre l'entrée ligne et le son micro.

    Des amateurs plus perfectionnistes, utilisaient des caméras " haut de gamme " muettes mais munies d'un générateur de synchro pour enregistrer en " double bande " sur un magnétophone extérieur. . Grâce à cette façon de procéder, le montage était extrêmement précis. Il ne suffisait plus qu'à faire coucher une piste sur le montage final, puis à transférer le son de la bande super 8 perforée, sur la piste longitudinale.

     

    A l'origine, une seule piste de 0,7 mm de large était collée sur le bord du film. On s'est vite rendu compte que l'épaisseur de la piste magnétique déstabilisait la pellicule, celle-ci étant plus épaisse d'un côté. On eut l'idée lumineuse d'y ajouter une autre piste pour compenser la différence d'épaisseur. C'est pourquoi on l'appela "piste de compensation ". Et si on enregistrait quelque chose sur cette piste de compensation s'est dit probablement quelqu'un de génial ? Ce qui fut fait, c'est à partir de ce moment là que le Super 8 est devenu Duoplay ou Stéréo.

    Cette piste de compensation, moins large que la piste marginale puisqu'elle fait 0,4 mm, est surtout destinée à enregistrer un commentaire ou un fond d'ambiance.

    Pour faire un télécinéma, il faut donc tenir compte de l'existence de ces deux pistes. Bien entendu, le projecteur servant au télécinéma doit être sonore et capable de lire en " Duoplay " et en " Stéréo ".

     

    Duoplay : Le mélange des sons se fait sur le projecteur, mais il ne sort qu'un son stéréo.

    Stéréo : Les deux pistes ne sont pas mélangées, il sort du projecteur deux sons stéréo correspondant à la modulation de chacune des deux pistes.

     

    Comment capturer le son du projecteur ?

     

    Pas question d'utiliser le micro du camescope ! ! ! on devine pourquoi ?

    Généralement les projecteurs sonores sont pourvus de sortie " haut-parleur ", et d'une sortie ligne. On a tout de suite l'idée de sortir en ligne côté projecteur, et entrer en ligne dans le camescope. Bien sûr ce n'est pas possible dans la majorité des camescopes, la seule entrée validée pour enregistrer en DV une modulation son caméra étant la prise " micro extérieur ".

    Si par contre on se contente due l'YC, mais dans ce cas on obtient une qualité d'image inférieure au DV. On peut sortir en YC du camescope vers une entrée YC d'un magnétoscope, et relier la sortie audio ligne du projecteur à l'entrée ligne du magnétoscope.

    C'est la solution si on ne peut pas faire autrement, mais ça vaut quand même la peine de privilégier le DV.

     

    Pour ceux qui aiment la belle image et qui sont têtus comme 36 bretons, seule l'entrée " micro extérieur " est possible. C'est la seule façon d'intégrer le son dans le flux DV.

    La sortie " ligne "  du projecteur est à un niveau de cheval ( 50 mV), alors que l'entrée micro du camescope n'accepte qu'un signal de 3 mV. Il faudra prévoir des atténuateurs, ou plus simplement passer par une petite table de mixage pour réduire le signal de sortie du projecteur.

    Voici un petit schéma qui devrait suffire à adapter le signal :

     

     

    Certains projecteurs n'ont pas de sortie ligne, la seule prise de sortie disponible est la prise " haut-parleur ". Voici un petit schéma pour adapter la sortie "  haut-parleur ", et la transformer en sortie " ligne " :

     

     

    Voilà donc le moyen d'enregistrer les pistes magnétiques du Super 8. Le résultat est de bonne qualité, mais il ne sera bien sûr pas meilleur que le son original du film.

    L'avantage de cette méthode est que l'image est enregistrée dans les meilleures conditions puisque le signal est en DV, et que le son est également enregistré dans d'excellentes conditions puisque le projecteur tourne rigoureusement à la même vitesse que lors de la prise de vues.

    C'est là que j'ai une pensée attristée pour ceux qui sont obligés de faire défiler leur projecteur à 16,66 images/seconde pour éviter le flicker.

    Mais comment font ils pour enregistrer le son ?

     

     

    Quelques combines pour capturer le son des films Super 8 :

    Comme nous venons de le voir, il n'est malheureusement pas possible pour la majorité des camescopes "grand public" d'entrer en " ligne " lorsque le sélecteur de fonctions est sur " caméra ". La seule entrée disponible étant la prise " micro extérieur "

    Il existe des petites mixettes pour camescope :

     

    Cette mixette comporte deux entrées " micro " et une entrée " ligne " sur laquelle on peut relier la sortie audio du projecteur.

    On peut également utiliser un micro HF si celui-ci comporte une entrée " ligne ". On relie alors la sortie " ligne " du projecteur, à l'entrée " ligne " de l'émetteur HF, et la sortie " mixée " du récepteur à l'entrée du micro extérieur du camescope.

     

     Après le transfert, le travail n'est pas terminé.

     

    C'est après avoir testé plusieurs façons de transférer que nous nous sommes rendu compte que l'on obtenait les meilleurs résultats en procédant à plusieurs captures. Après visionnage du film on détermine la fourchette des différents diaphs à appliquer à la caméra. On capture ensuite par exemple, 4 fois le film :

    Ensuite, ces 4 captures sont alignées sur 4 pistes différentes dans l'éditeur de montage " Edius " de Canopus. On peut également faire ce travail dans Adobe Premiere Pro. Il faut transférer le son d'une des captures, sur une piste audio indépendante, puis supprimer ou inhiber les autres sons. On sectionne chaque plan de la piste image qui correspond à la piste la mieux exposée. La découpe terminée on reprend au début pour sélectionner l'un des quatre plans parfaitement exposé. Soit on efface les plans non retenus, soit on place les plans sélectionnés sur une même piste. On obtient par ce moyen, aucun effet de pompage aux changements de plans, ni plans surexposés ou sous-exposés.

    Vient ensuite le nettoyage des images. On remarque que la plupart du temps le film a tendance à avoir une petite saute accompagnée d'un léger flou, au niveau de chaque collure. C'est pourquoi il sera nécessaire de supprimer les images concernées.

    La collure à la colle oblige de recouvrir la pellicule de part et d'autre de la coupe, D'une part cette surépaisseur fait sauter légèrement l'image et en plus cette image sale se voit à la projection. Les collures au scotch ne donnent pas un meilleur résultat, ce n'est plus une image sale mais deux. Il est donc nécessaire de supprimer ces images, ce qui oblige parfois à une gymnastique pour retrouver le synchronisme de l'image et du son

    Quoi qu'il en soit, il est indispensable d'obtenir un changement de plan, net et propre.

    Le fait de faire sauter quelques images, aura un effet sur le synchronisme image/son, il faudra pour garder la synchro, supprimer quelques passages sonores dans les moments de silence, ou fondre une musique avant le fondu original.

     

    Reste l'étalonnage des images. On aura besoin généralement des filtres suivants :

     

     

    Un filtre supplémentaire peut s'avérer intéressant pour certains plans qui manquent un peu de définition, c'est le filtre " Sharp ".

     

    Un autre moyen de controler le signal vidéo est donné par Edius. Il comporte un Vecteurscope et un Oscilloscope. Ce dernier permet de visualiser la valeur du niveau de noir, ainsi que du niveau de blanc. Par conséquent les pointes dépassant le volt sont indiquées sur l'oscillogramme, l'oscilloscope indique également la valeur de la chrominance. Quant au Vecteurscope, il indique la répartition des couleurs de l'image, on peut sélectionner et afficher une ligne du balayage trame.

     

     

    L'intérêt d'Edius pour l'étalonnage des images, se trouve dans la correction en temps réel. La correction est immédiatement appliquée. Il serait intéressant de pouvoir séparer l'écran de contrôle en deux parties, à gauche l'image originale, à droite l'image corrigée. Mais pour l'instant cette possibilité n'est pas offerte par Edius.

    L'étalonnage son se fait avec les filtres de corrections, Normalisation, Egalisation de fréquences, correction de tonalité, etc...

    Après ces différents réglages, on obtient un film selon ses goûts personnels. Du super Kodachrome 40 aux couleurs vives, au film couleur aux couleurs plus nuancées.

     

    Les palettes de corrections d'Edius.

     

    Le télécinéma Super 8, et le...

     

    Assez peu de films ont été tournés en cinémascope. Cependant certains amateurs avaient le goût du 16/9 avant l'heure. Il fallait placer sur sa caméra un objectif anamorphoseur, ou un complément optique, et utiliser le même anamorphoseur sur son projecteur équipé d'un support spécial.

    Il faut reconnaître que les films tournés en cinémascope sont particulièrement attrayants.

    Pour les irréductibles qui tournent encore en Super 8, je vois un intérêt supplémentaire pour filmer actuellement en Super 8 cinémascope.

    Comme les diffuseurs 4/3 sont appelés à disparaître, au profit du 16/9, et comme les films Super 8 en cinémascope sont presque en 16/9, ils ont une place de choix à l'intérieur des nouvelles technologies. "Voilà donc le Super 8 en DVD 16/9 et haute définition".

    Pour le transfert Super 8 cinémascope, deux possibilités s'offrent au télécinéma :

     

    1 - Capturer l'image anamorphosée, puis la désanamorphoser par un éditeur de montage, comme Edius de Canopus par exemple.

    C'est la meilleure solution si on ne dispose que d'une caméra en définition standard (SD), 4/3. La perte de qualité serait importante si la désanamorphose se faisait par optique sur le projecteur, et en letter box sur la caméra.

     

    2 - Dans cette seconde possibilité, la désanamorphose se fait en optique pour le projecteur, et par l'utilisation d'une caméra HDV. De cette façon l'image capturée est presque en 16/9 haute résolution.

     

    A ma connaissance, trois caméras sont tout à fait aptes au transfert haute résolution :

     

    Ces trois caméras ont une fonction ClearScan qui permet de transférer les films, en respectant exactement leur vitesse de prise de vues.

    Selon le coefficient d'anamorphose, l'image sera légèrement amputée, ou augmentée d'une petite bande noire en haut et bas de l'image.

    Le coefficient 1,5 correspond à une image dont la largeur est 1,5 fois plus grande que sa hauteur

    Le coefficient 2,0, c'est bien sûr deux fois la hauteur, mais en largeur :

     

    Si le film transféré est de coefficient 2.0, pour obtenir une image plein cadre dans un écran 16/9, on ampute un peu le côté gauche et droit du cadre, ou on ménage une petite barre noire en haut et en bas de l'image, c'est à mon avis bien mieux que d'amputer le cadre.

     

     

     

    Si au contraire il s'agit du coefficient 1.5, il faudra laisser une petite barre noire à gauche et à droite de l'image si l'on souhaite garder l'intégralité de l'image, ou mordre un peu en haut et en bas du cadre.

     

     

     

    On voit bien tout l'intérêt de filmer aujourd'hui en Super 8 cinémascope, puisqu'on a la possibilité de transférer en haute résolution, et d'afficher l'image sur un moniteur full HD.

     

    Locquirec, ce petit port breton mérite bien la haute définition, c'est une des plus belles plages de Bretagne.

     

    Le télécinéma équipé de la caméra Canon XH-A1 haute définition.

    L'intérêt de cette caméra est de pouvoir transférer les films Super 8 tournés en cinémascope.

     

    C'est bien de faire les yeux doux au 16/9, mais il ne faut pas oublier que le 4/3 nous a émerveillé et fait rêver, il a droit aux plus grands égards. Il va devoir se défendre à côté des images en hautes définition, c'est pourquoi il est indispensable d'être exigeant sur la qualité

     

     

    L'avenir :

     L'option ClearScan ou SynchroScan sur les caméras vidéo est une avancée importante pour le transfert film > vidéo d'amateur. Bientôt on nous proposera des caméras " haute définition " en 25p. Parallèlement des essais sont tentés tous les jours par des bricoleurs fous qui fabriquent de drôles de machines. L'idée est de faire avancer le film image par image grâce à un moteur pas à pas, puis de scanneriser chaque image. Un logiciel est chargé de la capture en série des images, puis de la lecture une fois le film complètement scannerisé.

    Tous les travaux que j'ai eu l'occasion de voir ne m'ont pas convaincu. Dans un cas le grain du dépoli était beaucoup trop visible, et dans l'autre cas il y avait un manque certain de stabilité de l'image.

    En attendant d'autres techniques de transfert, profitons de celles qui sont à notre disposition en cherchant à les optimiser.

     

    Amélioration de notre télécinéma d'amateur.

    Le temps a passé, la télévision et les récepteurs se sont mis à la haute définition. L'image de nos anciens camescopes DV ( 720 x 576 ), ne représente plus qu'une petite vignette dans le cadre d'un téléviseur (1920 x 1080 ).

    Bien sûr le téléviseur va agrandir l'image afin qu'elle puisse remplir l'écran. Cette opération est appelée "upscaling", c'est un circuit électronique qui calcule numériquement la mise à l'échelle de l'image. La qualité d'affichage dépendra entre autres, de la qualité de ce circuit électronique, or certains scalers sont tellement mauvais qu'ils dénaturent complètement l'image.

    On trouve des scalers dans les lecteurs de DVD Blu-Ray et DVD-HD, mais aussi dans certains amplis audio-vidéo, dans les camescopes, et évidemment dans les téléviseurs HD Ready et Full HD.. Il est intéressant de les essayer tous afin de se rendre compte des différentes qualités obtenues.

    Pour vous donner une idée de la dégradation possible d'une image par upscaling, imaginez votre appareil photo numérique si vous zoomez fort en utilisant votre zoom numérique. C'est pourquoi il faut veiller à l'extrême qualité de cette fonction.

    Il faut donc déterminer quel circuit "upscaling" vous offre la meilleure qualité, le lecteur de DVD ou l'afficheur (téléviseur, rétroprojecteur, ou vidéoprojecteur).

     

    Cela dit, rien ne vous empêche d'effectuer vos transferts en haute définition ( 1920 x 1080 pour le Super 8 Standard avec contre cache 1350 x 1080 pour respecter le cadre 4/3). Ou 1920 x 1080 pour le Super 8 en Cinémascope afin d'obtenir une image plein cadre sur un écran 16/9.

    Pourquoi ce contre cache de 1350 x 1080 ?

     

    C'est simple, tout le monde sait que l'image Super 8 ne correspond pas exactement au cadre 4/3. Bien sûr les prestataires s'en moquent complètement puisqu'ils amputent copieusement l'image. Mais les gens soucieux de ne pas perdre de la surface d'image, ont constaté que si on s'aligne sur la largeur de l'image Super 8, on obtient une légère barre noire en haut et en bas de l'image.

     

    Puisque maintenant l'image des téléviseurs est en 16/9, on en profitera pour aligner la hauteur de l'image avec celle de l'écran, laissant visible les extrémités horizontales de l'image.

    C'est la meilleure façon de visualiser la totalité de l'image inscrite sur le film.

     

    Mais quel que soit le choix retenu, définition standard (720 x 576), ou haute définition (1920 x 1080), l'utilisation pour le transfert d'une caméra haute définition ne peut qu'apporter une augmentation de la qualité de vos images.

     

     

     

     

     

    L'image telle qu'elle se présente sur le bristol de projection, en l'absence de la fenêtre de projection du projecteur Beaulieu 708 EL

     

     

     

     

     

     

     

    Le cadrage de l'image se fera de manière à aligner très exactement la hauteur de l'image Super 8 projetée, avec le cadre vertical de la caméra vidéo.

     

     

     

     

     

     

     

    Plus tard, dans le logiciel d'édition vidéo, on utilisera un contre cache (1350 x 1080), pour supprimer tout ce qui ne concerne pas l'image à afficher.

     

     

    Pour le Super 8 Cinémascope, deux solutions peuvent être envisagées :

     

     

    1 - Capture de l'image Super 8 désanamorphosée par le projecteur :

    (Selon le coefficient de l'anamorphoseur, on crope les extrémités de l'image projetée).

     

     

     

     

     

     

     

     

    2 - Capture de l'image anamorphosée :

    (Dans ce cas on capture en SD 4/3)

     

     

     

     

     

     La capture se fait exactement comme pour un film Super 8 standard. La désanamorphose se faisant par l'intermédiaire du logiciel d'édition

     

     

     

     

     

     

    Pour nos essais nous avons utilisé la caméra Canon XHA1. Celle-ci est intéressante à plusieurs points de vues, elle dispose d'un capteur d'excellente qualité et d'un processeur d'imagerie DIGIC DV II HD. En outre une quantité impressionnante de réglages permet de fignoler l'image pour obtenir un transfert de meilleure qualité.

     

     

    On sait que le principal problème de la vidéo par rapport à la pellicule argentique, est la faible dynamique de son image.

    En effet, c'est pourquoi dans nos petits télécinémas d'amateurs, les détails dans les zones claires et sombres de l'image, disparaissent totalement.

     

    Voilà une petite vue schématique du problème.

     

    L'échelle de dégradés de gauche, représente la plage dynamique de la pellicule argentique. Les nuances sont présentes dans les fortes lumières comme dans les fortes densités.

     

    L'échelle de dégradés de droite représente la plage dynamique de la vidéo. On constate qu'elle est beaucoup plus réduite que celle de la pellicule argentique. Cela se traduit par une compression de la plage dynamique de l'image.

    On comprend pourquoi le transfert de nos films par une caméra vidéo amateur, augmente légèrement le contraste de l'image originale. Seuls de véritables télécinémas de laboratoire, peuvent compenser cette tendance.

     

     

    Si l'on souhaite privilégier les zones claires de l'image, on se rend compte tout de suite que c'est au détriment des zones sombres. On sacrifie les détails qui se trouvent dans les zones denses, pour les placer dans le noir et l'infra-noir. Niveau 0,3 volt du signal vidéo.

    Au contraire, si on privilégie les zones denses comme le montre la figure de droite, on brûle les détails qui se trouvent dans les zones claires. Niveau 1 volt du signal vidéo.

    En résumé, soit on surexpose, soit on sous-expose pour privilégier une zone, ou bien on se contente d'une position intermédiaire, en sacrifiant un peu de détails dans les zones claires et sombres de l'image. C'est cette dernière solution qui est habituellement choisie.

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    Certaines caméras haut de gamme d'amateurs, donnent la possibilité d'affiner l'aspect de l'image. Comme c'est le cas par exemple de la caméra Canon XHA1. Un menu affiche plusieurs possibilités de paramètrege de la courbe gamma, du point knee, de la plage dynamique du noir, et d'une quantité d'autres réglages

     

    Ajustement du Gamma :

    Le gamma concerne les niveaux de gris, plus la courbe tend vers l'horizontal, plus l'image sera douce. Contrairement au gain qui joue sur les hauts niveaux en tirant l'ensemble du signal. Le gamma ne modifie pas l'amplitude du blanc ni du noir de l'image, mais uniquement les valeurs de gris.

     

    La courbe 1 est réservée aux tournages destinés à la diffusion vidéo.
    La courbe 2 adoucie le contraste de l'image, l'effet obtenu correspond plus à un aspect film que vidéo.

    La courbe 3 est appropriée pour le transfert sur pellicule, son rendu sera meilleur au kinescope.

     

     

    Ajustement du point Knee :

    Ce réglage permet d'ajuster la plage dynamique de la zone la plus éclairée de l'image pour éviter toute surexposition.

    Dans la plupart des cas on utilise la position auto, sauf dans certains cas particuliers :

    ( Dans le cas d'un transfert télécinéma, l'expérience a montré qu'il était préférable de réduire les fortes luminosités, en adoptant la position "Low".)

     

    Ajustement du niveau de noir :

    Ce réglage permet d'étirer ou de compresser le niveau du noir. Il ajuste la dynamique de la zone noire de l'image.

     

     

    D'autres réglages peuvent modifier l'aspect de l'image, par exemple :

     

    Ajustement pedestal : [PED]

    Sert à régler le niveau de référence du noir. Plus on déplace le curseur vers le +, plus les plages noires de l'image s'éclaircissent, et donc le contraste diminue.

    Au contraire, si on pousse le curseur vers le -, les noirs deviennent plus intenses et l'image plus contrastée.

     

    Ajustement sharpness : [SHP]

    Règle la netteté de l'image dans une plage de - 9 à + 9.

     

    Ajustement fréquence de détails H : [HDF]

    Ce réglage permet de modifier l'aspect de netteté de l'image.

    Adoucie ou renforce la netteté.

     

    Ajustement de la balance du détail horizontal/vertical : [DHV]

    Règle la correction de détail horizontal/vertical.

     

    Ajustement des noirs et réduction du bruit : [COR]

    Ce réglage permet de réduire le bruit de fond. Réglé vers +, diminue le bruit dans les noirs. Ce réglage est utile lorsqu'on pousse le gain vidéo.

     

    Ajustement color matrix : [CMX]

    Ce réglage concerne la gestion des couleurs.

     

    Ajustement des niveaux RVB : [CGN]

    Règle le gain de la couleur selon une échelle de - 50 à + 50.

     

    Ajustement de la phase couleur : [CPH]

    Règle la tonalité de la couleur. Le curseur poussé vers le +, l'image devient plus rouge. Vers le -, l'image devient plus verte. Réglage de - 9 à + 9.

     

    Ajustement des niveaux RVB : [RGN] [GGN] [BGN]

    Pour ajuster la balance des blancs, plusieurs réglages sont proposés.

     

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    Tous ces réglages personnalisés peuvent se sauvegarder sur la carte mémoire de la caméra. Si on utilise la caméra dans une autre configuration, un simple appui sur une touche preset, permet de retrouver tous les réglages.

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     Après ces quelques lignes un peu rébarbatives mais nécessaires, il serait bon de présenter un petit test sur images de ce que l'on peut obtenir dans 3 cas de figure :

     

    1 - image télécinéma provenant de la caméra Canon XM2 en Définition Standard

    2 - image télécinéma provenant de la caméra Canon XHA1 en Définition Standard

    3 - image télécinéma provenant de la caméra Canon XHA1 en Haute Définition

     

     

    Pour ce test, on utilisera pas un film Super 8 exceptionnel, mais une pellicule provenant du grand public. Ce film date de 1968, filmé à l'aide d'une caméra bas de gamme Eumig type Viennelle. Pellicule Kodachrome 40.

     

    Nous avons sélectionné une séquence particulièrement difficile à transférer en télécinéma, c'est presque un contre-jour.

    A Noter : les images sont brutes, sans correction. De plus elles ont été fortement compressées pour internet.

     

    Voici les résultats obtenus :

     

    Caméra Canon XM2, en définition standard 720 x 576

    Remarques :

    L'image du film présente un contre-jour. La définition est moyenne, sa colorimétrie est acceptable et bien saturée, avec une légère dominante rouge/magenta. Le grain de la pellicule est parfaitement visible.

    Le transfert télécinéma avec la caméra XM2, accuse un contraste excessif dû à la faible dynamique de la caméra vidéo. On remarque une perte de détails dans les faibles et fortes densités.

     

    Caméra Canon XHA1, en définition standard 720 x 576

    Remarques :

    Grâce à la caméra HD, mais en résolution SD, on bénéficie de très nombreux réglages de l'image.

    En particulier le réglage Gamma et l'ajustement du point Knee, permettent de voir des détails absents sur l'image précédente.

    En outre, la colorimétrie est plus agréable, grâce aux nouveaux capteurs et au traitement de l'image.

    La définition de l'image laisse un peu à désirer. Il faut rappeler que c'est une petite caméra Eumig qui a filmé. (Cependant, félicitations au cameraman qui a fait de longs plans parfaitement stables).

     

    Caméra Canon XHA1, en Haute Définition 1920 x 1080

    Remarques :

    Les images 2 et 3 ont une colorimétrie assez semblable. Normal puisqu'elles bénéficient des même capteurs et du même traitement numérique. La courbe dynamique est identique à l'image précédente.

    Ces deux images visionnées sur un écran full HD, donneront un résultat très différent. L'image 3 produira une belle image, alors que l'image 2 sera floue et pixelisée. C'est tout à fait normal, il faut visionner l'image 2 sur un moniteur en définition standard (720 x 576), et l'image 3 sur un téléviseur haute définition (1920 x 1080).

    Dans ces conditions on obtient une belle image dans les deux cas.

     

    Conclusions :

    L'utilisation d'une caméra HD de bonne qualité, est une excellente solution.

    Même si l'on désire travailler en définition standard (720 x 576). L'image SD est destinée à être visionnée sur un écran SD. En voulant regarder une image SD sur un écran full HD, on force l'écran à convertir l'image numériquement, et on obtient un affichage catastrophique.

    Au contraire, si l'image enregistrée est en HD (1920 x 1080), et que l'on visionne celle-ci sur un diffuseur HD, nous obtenons une superbe image.

     

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    Le transfert se faisant toujours par projection sur un bristol blanc, la caméra enregistre en mode "TV" pour donner la priorité à l'obturateur électronique (Shutter), de manière à pouvoir sélectionner la fonction "ClearScan" ou (SynchroScan) :

     

    - pour un film tourné à 18 images/seconde : 54,7 Hz

    - pour un film tourné à 24 images/seconde : 72 Hz

     

    L'enregistrement se fait sur une cassette placée dans le camescope. On obtient à la fin du transfert une image et un son bruts que l'on importe dans un logiciel d'Edition, comme Edius par exemple.

     

    Il s'agira ensuite d'effectuer les corrections nécessaires ; suppression de quelques images si celle-ci sont sales aux passages des collures, ou si elles présentent un effet de pompage aux changements de plans. Egalement correction colorimétriques pour un bon étalonnage.

    Enfin, filtrage du son et corrections par égaliseur de fréquences.

     

    On pourra par la même occasion, réaliser un titrage et un habillage dans le goût de ce qu'il se faisait à l'époque, et enregistrer une musique et quelques bruitages si le film n'en comporte pas.

     

    Les opérations de montage terminées, il est préférable de réaliser le Master sur bande magnétique HDV, telle que la nouvelle cassette Canon HDVM-E63PR (cassette professionnelle permettant une amélioration du rapport signal/bruit).

    C'est à mon avis la meilleure façon de conserver ses archives.

    A partir de ce Master on pourra graver un DVD si le projet est en SD (720 x 576), ou en DVD-HD ou Blu-Ray si le projet est en haute résolution (1920 x 1080).

     

    C'est dans ces conditions que nous serons satisfaits de nos images.

    Soyez très exigeants, cherchez à obtenir le maximum de vos films Super 8. Ce sont des trésors !

     

    D'autres possibilités de télécinémas d'amateurs :

    Il serait injuste de garder sous silence, les recherches, améliorations, prototypes, mis au point par une poignée de passionnés sur le forum "film argentique, pratique et transferts vidéo " du Repaire de la vidéo numérique.
    La majorité de ces travaux se concentre sur l'image virtuelle, un condenseur permet de grossir l'image capturée dans la fenêtre de projection, et non sur un écran. L'image est de bonne qualité si on prend la précaution d'éliminer toute vibration, que l'on utilise un projecteur de très bonne qualité, un camescope haut de gamme, et que l'on soit très précis dans l'alignement des éléments.
    Il suffit de parcourir les nombreuses pages de ce forum pour se rendre compte qu'il y en a pour tous les goûts, quel que soit son niveau de compétence. Il y a même des montages sophistiqués d'asservissement. Tous ces passionnés offrent leur savoir et leur expérience par pure bienveillance et désintéressement. Ce qui est rare à notre époque, il est bon de le souligner.

     

    Pourquoi je n'utilise pas le procédé d'image virtuelle ?

    Je dois dire que j'ai testé cette méthode, et objectivement en examinant attentivement les deux modes de transferts, je n'ai pas trouvé que l'une des méthodes est meilleure que l'autre. La seule différence entre ces deux techniques, est la présence d'un point chaud sur la méthode de la projection, c'est à dire un effet de vignettage qui assombrit légèrement les coins de l'image. Je vais peut être en étonner certains, mais ce défaut ou plutôt cette particularité ne me gêne pas. Au contraire, il me rappelle qu'il s'agit d'un film avec toute la nostalgie de cette époque. L'idéal étant de pouvoir choisir cette option, ou pas.

    A la question " quel est le meilleur procédé ", je me garderais bien de répondre.

    Mais je pense que pour le transfert par projection, il faut utiliser, projecteur et camescope haut de gamme. Pour le transfert par image virtuelle, on peut utiliser un matériel un peu moins sophistiqué, pour un résultat identique.

    Mais dans tous les cas, la patience, la rigueur, et la persévérance doivent être au rendez-vous pour un résultat optimum.

    J'allais oublier le principal, pour obtenir un bon transfert, il faut un bon film original.

    Si au départ on a un bon film, il n'y a pas de raison d'obtenir un mauvais transfert, dans la mesure où l'on a soigné son installation.

     

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    AMELIORATION DES TRANSFERTS DE FILMS

     

    Lorsqu'on précise que l'on peut transférer des films de petits formats par la méthode de projection, on voit tout de suite l'interlocuteur faire une grimace.

    C'est aller un peu vite. J'affirme que l'on peut obtenir avec cette méthode, une qualité tout à fait acceptable. A condition toutefois que le film soit bon, que la caméra et le projecteur soient de très bonne qualité, et que l'opérateur soit précis et consciencieux.

    L'avantage de faire soi-même ses transferts, est de pouvoir obtenir très exactement l'image que l'on souhaite. Certains aiment les couleurs pastels, d'autres bien saturées, des images contrastées ou au contraire des images douces. Enfin il y a ceux qui voudraient retrouver exactement la merveilleuse colorimétrie de la Kodachrome 40 avec ses noirs profonds.

    .

    Dans le but d'obtenir une qualité supérieure à la méthode de transfert par projection, nous avons testé le système " objectif dans objectif ", suggéré par un infatigable perfectionniste ; Gasel, bien connu sur les forums spécialisés.

     

     

    AVERTISSEMENT :

    Attention, il ne faut pas utiliser le projecteur destiné à la projection sur écran, il est équipé d'une lampe de 150/200w 12/15 volts, en le plaçant face à la caméra vidéo, vous êtes certain de faire bronzer ses capteurs à tout jamais C'est pourquoi il est important de modifier la source lumineuse.

     

    Le principe est d'équiper le projecteur d'un système d'éclairage de faible intensité.

    Deux possibilités peuvent convenir :

     

     

     

     

    Cette seconde possibilité est la meilleure car on peut moduler la puissance émise par la DEL sans modifier la balance des blancs.

     

    Voici par exemple deux modules câblés que l'on peut se procurer sur internet : http://www.telecine.de/

    Il suffit d'installer la platine d'alimentation dans un coffret, et de placer la source d'éclairage à l'endroit de la lampe de projection.

     

    Système d'éclairage modulable 10 watts

     

     

    Système d'éclairage modulable 15 watts

     

     

     

    Il faut se méfier car certains modules d'éclairage sont plus gros qu'une lampe de projection et nécessite donc plus de place.

     

    Il existe d'autres modules d'éclairage dans le commerce, basés sur le même principe.

     

    Bien entendu on peut réaliser soi-même le module lumière et sa platine. Un électronicien sympathique, aussi gentil que compétent, Jean-Claude GRINI indique sur son site comment procéder :

    http://letransfertpellicule.free.fr

     

    Chez Conrad http://www.conrad.fr/ on peut se procurer une del de puissance 1w, qui convient généralement pour un film normalement exposé. C'est le boîtier qui fait office de refroidisseur, il incorpore une lentille et un réflecteur. Son alimentation est prévue pour 4,5 volts, mais rien n'empêche son branchement sur une tension supérieure en intercalant une résistance chutrice. Afin d'uniformiser la lumière au niveau de la fenêtre de projection, ou réduire la puissance de la DEL, il est possible d'intercaler un dépoli blanc.

     

    Débit : 350 mA

    Angle : 40°

    Température : 5500 K

     

     

     

     

     

    Pour un éclairage plus performant d'autres dels sont proposées.

    Puissance : 2 watts

    Alimentation : 115 volts

    Angle : 110°

    Température :

    Blanc chaud = 3000 K - Blanc froid = 6500 K

     

    Puissance : 4 watts

    Alimentation : 230 volts

    Angle : 110°

    Température :

    Blanc chaud = 3000 K - Blanc froid = 6500 K

     

    Cette modification effectuée, il ne reste plus qu'à remplacer l'objectif zoom, par un objectif de focale de 70 mm de bonne qualité.

     

    Le reste est enfantin, pas de réglages fastidieux, d'alignements pénibles, de chasse aux lumières parasites ou d'aberrations chromatiques. On aligne l'axe de la caméra avec celui du projecteur, on place la caméra de façon à avoir une marge pour la mise au point, et on termine par régler les amplitudes.

     

     

    A l'aide d'une mire de définition, on détermine quelle est la puissance lumineuse qui donne la meilleure définition. C'est à ce diaph qu'il sera préférable de travailler. Généralement on s'aperçoit que le réglage optimum se trouve bien souvent à mi-course.

    Après avoir bloqué le diaph à cette valeur, on joue sur la puissance lumineuse pour garder un niveau correct.

    Le luxe est de disposer d'un oscilloscope pour contrôler avec précision le niveau vidéo. Mais avec l'habitude on peut s'en passer, en observant la brillance des blancs ou des zones claires de l'image, on sait si l'on est dans les normes.

    Remplacement de l'objectif :

     

    La plupart des objectifs montés sur les projecteurs Super 8 sont des zooms adaptés au faible recul, (environ 10 -30 mm). Or pour reprendre l'image par une caméra vidéo, il nous faut un objectif fixe de focale plus longue. Un 70 mm convient parfaitement. Ce qui ne veut pas dire qu'un 60 ou 85 mm ne pourra être utilisé, seul un essai déterminera la bonne focale. Objectif projecteur - objectif caméra - capteurs, c'est le trio infernal qui doit bien s'entendre. Il paraît que ce n'est déjà pas facile de s'entendre à deux ...

    Lors de nos essais, une focale de 85 mm nous a procuré quelques tracas, un très important vignettage impossible à faire disparaître.

    Ce vignettage est obtenu en éloignant légérement l'objectif de la caméra, et en fermant au maximum le diaph

    La diminution du vignettage est dû à l'ouverture maxi du diaph de la caméra.

     

    Le choix le plus courant sera le 70 mm.

    Ne pas hésiter à sélectionner un objectif de très bonne qualité. L'objectif est un élément très important dans le transfert des films, comme dans d'autres applications d'ailleurs. Un objectif à focale fixe est souvent plus performant qu'un objectif à focale variable.

    Mesurez avec précision le diamètre de l'ancien objectif, vous devez le remplacer par un autre de même diamètre. Certains modèles sont à rainures, d'autres à coulisse (comme les pistons). Quelques-uns ont un ergot sur le corps (comme quelqu'un que je connais). Le principal est qu'il puisse entrer dans le porte-objectif sans jeu important. Il faudra parfois adapter l'ensemble porte-objectif et objectif, mais avec un soin extrême du maniaque de la précision.

     

    La source de lumière :

     

    On a le choix de la source :

     

     

    Le dispositif réglable permet d'adapter la puissance aux caractéristiques du film.

     

    La caméra :

     

    Pour un transfert de qualité il faut une caméra de qualité, un camescope bas de gamme donnera un transfert bas de gamme.

    On placera la caméra de façon à avoir une marge pour la mise au point. S'assurer que le projecteur ne vibre pas et ne transmet pas de vibrations à la caméra. L'idéal étant que l'un et l'autre soient sur des supports différents.

     

    Effectuer la balance des blancs sur la lumière du projecteur en l'absence de film, puis bloquer la balance. Charger dans le projecteur un film de très bonne qualité afin de régler la netteté avec une grande précision. Le mieux est l'utilisation d'un film test de mire. On peut s'en procurer un d'une longueur de 5 m à cette adresse :

     

    http://www.wittner-kinotechnik.de

     

    Pas besoin d'un long film, il suffit d'un bout pour constituer une boucle.

    C'est une mire SMPTE qui permet la vérification de la mise au point dans toutes les zones de l'écran, et de nombreux autres contrôles :

     

     

    Passer le diaph de la caméra en automatique et faire le point avec l'objectif du projecteur et celui de la caméra. Une marge doit être gardée sur les deux optiques. Puis faire varier l'intensité lumineuse dans le cas d'un dispositif ayant cette possibilité. Ceci pour déterminer à quelle ouverture la définition est la meilleure. Généralement cela se situe dans les valeurs moyennes. Bloquer alors le diaph à cette valeur, le niveau vidéo sera réglé en fonction de la puissance lumineuse du système d'éclairage.

    Pour les systèmes fluorescents ou halogènes, il n'est pas question de faire varier l'intensité lumineuse, il n'y a d'autres recours que le réglage manuel du diaph de la caméra ou de son exploitation en automatique.

     

    La fonction ClearScan chez Canon ou SynchroScan chez Sony est à utiliser, car grâce à cette fonction, le transfert pourra se faire dans le plus grand respect de la vitesse du film, et non à 16,66 images par seconde.

     

    Voici une mire SMPTE obtenue avec le système d'éclairage par DEL de puissance modulable.

    Le transfert est fait en 4/3 SD (720 x 576).

     

    Cette mire a été volontairement capturée très large, laissant même montrer sur la gauche une partie de la perforation d'entraînement du film, ainsi que le bas de l'image précédente et le haut de la suivante.

    Pour obtenir cette image nous avons démonté la fenêtre de projection du projecteur Beaulieu. Après ce démontage on constate que la plupart des caméras film enregistre leurs images bien au-delà de ce que la fenêtre des projecteurs envoie sur l'écran.

     

    Exemple : Dans l'excellent article de Martial Dassonville "La 313è image", article consacré au film double 8 tourné par un amateur au moment de l'assassinat du président Kennedy. La pellicule a été longuement étudiée, elle a montré des éléments qui n'étaient pas visibles en projection.

    A noter que cet article est paru dans Info-Ciné n° 68, la Revue des collectionneurs du Cinéma et des cinéastes amateurs.

    http://alicc.net

     

     

    Il est donc intéressant de pouvoir restituer la totalité de l'image, chose que les prestataires de tout poil ne font jamais, pire ils amputent copieusement l'image de manière à ne pas voir les poussières qui s'agglutinent sur le bord de la fenêtre de projection.

     

    Pour revenir à cette image de mire SMPTE, le cadre resserré à la valeur normale donnerait une définition supérieure à celle obtenue sur cette image.

     

    Voici maintenant la même mire SMPTE transférée en 16/9 HD (1920 x 1080) :

     

     

     

     

    On se rend compte immédiatement que cette image peut s'afficher sur un téléviseur full HD sans que celle-ci n'ait à souffrir. Voilà une belle grande image Super 8 capable de s'afficher sur un écran full HD. Sa surface utile sera naturellement en 4/3, ce qui aura pour conséquence d'ajouter une barre noire à gauche et à droite de l'image, puisque le format de l'écran est en 16/9. Qu'importe ! puisque la hauteur de l'image correspond à 1080 pixels. On n'utilise pas toute la largeur de l'écran, voilà tout. Il serait criminel de vouloir étaler l'image sur toute la surface de l'écran. On a déjà sorti la guillotine pour moins que ça.

    .

     

     

    La bonne tenu d'une mire, c'est bien, mais le but n'est pas de se gargariser de bonnes performances obtenues sur mire. Ce qui compte surtout, est le rendu des images du film Super 8 de grand-papa apprenant à nager au petit dernier. Depuis des années on utilise le même film pour nos essais, c'est un film de qualité moyenne qui date de 1968, la caméra est une Eumig Viennelle. L'intérêt de ce film est qu'il est constitué de plans-séquences assez longs et très stables. Pour une fois un cinéaste amateur n'a pas la bougeotte, ce qui permet l'observation tranquille des caractéristiques de l'image

     

     

     

     

    Voici une image prélevée sur ce film transférée par un laboratoire en 1998.

     

     

    L'image manque de définition, d'homogénéité de lumière, d'équilibre chromatique, et d'un niveau de noir un peu collé. Il faut dire que la machine Flying spot qui a transféré ce film, ne sortait à l'époque qu'en composite.

     

    Voici une image obtenue par transfert avec la méthode par projection (même séquence du film).

     

    Le résultat n'est pas mauvais, mais le contraste est un peu dur. La caméra vidéo qui a effectué le transfert est une Canon XM2.

     

    Enfin, voici une image obtenue avec la méthode "objectif dans objectif", avec la caméra vidéo Canon XHA1.

     

    La définition est précise. L'image est plus douce que la précédente. Les nuances de la colorimétrie sont plus subtiles. Cette image présente une légère détérioration due à la compression JPEG.

    Bref, un transfert acceptable.

     

    Un laboratoire professionnel doit pouvoir faire mieux. Sur une machine professionnelle il y a toutes sortes de corrections efficaces et spécialisées dont les caméras d'amateurs ne disposent pas. Je ne parle pas des petites machines de télécinéma que l'on pose sur une table, mais de véritables télécinémas professionnels.

     

    Ce n'est pas tout :

    Revenons à notre procédé "objectif dans objectif".

    Le film chargé normalement sur le projecteur va se retrouver à l'envers sur le moniteur de contrôle vidéo, normal !

    Comment faire pour mettre l'image dans le bon sens ?

     

    1- Si la caméra dispose d'une fonction "miroir électronique", c'est parfait mais cette possibilité est plutôt réservée aux caméras professionnelles.

    2 - D'une façon logicielle, les softs de montage offrent tous cette possibilité. Edius par exemple, avec son filtre "miroir" qui ne dégrade absolument pas l'image. Dès que la capture se trouve sur la time-line, le filtre propose le miroir en horizontal, en vertical, ou les deux. Le tout en temps réel.

     

    Pour ceux qui ne savent pas faire les pieds au mur, il y a la possibilité de mettre le moniteur de contrôle à l'envers lui aussi. Ou bien s'il s'agit d'un moniteur à tube cathodique, d'inverser le branchement du bloc de déflexion trame et ligne, ou de le faire pivoter. Il est probable qu'après cette opération les convergences soient à refaire.

     

     

    De ces trois possibilités, j'ai une préférence pour le redressement logiciel, plutôt que "fiscal".

     

    Prisme ou miroir ?

    Le résultat est identique, mais le prisme est plus facile à placer. Il peut se coller à l'objectif

    Dans cette configuration, l'image est redressée gauche/droite par le prisme à la sortie de l'objectif du projecteur, puis haut/bas par la caméra retournée.

    Cette configuration ne redresse que le sens droite/gauche

     

     

    On peut concevoir un support de prisme pour l'écarter de l'objectif. On peut également diriger l'image vers le sol pour plus de facilité.

     

     

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    Peut-on encore améliorer nos transferts ?

    La méthode de transfert "objectif dans objectif", donne d'assez bons résultats pour peu que l'on utilise du bon matériel. Il sera difficile de faire beaucoup mieux en terme de qualité de capture, avec du matériel amateur.

    Cependant la capture n'est pas souple lorsqu'il s'agit d'un camescope à cause de l'impossibilité d'agir directement sur les réglages de l'image, en temps réel.

    L'amélioration des transferts porte alors sur les corrections de l'image au moment de la numérisation.

    L'amélioration peut aussi se faire de manière logicielle, après capture. L'équipe de passionnés du site (http://letransfert.xooit.fr) a mis au point un ensemble de filtres qui gomme les principaux défauts et améliore grandement l'image.

     

    Revenons à l'amélioration de la capture, c'est à dire à l'amélioration de l'exploitation du télécinéma d'amateur.

    Au mieux, le Kodachrome 40 a un pouvoir de résolution de 80 traits/mm. Ce qui donne en théorie , environ 6142250 informations par image. La résolution du DV n'arrivera pas à capturer la totalité de ces informations inscrites sur le film, et en plus, l'enregistrement DV comprimera l'image, ce qui détruira un certain nombre d'informations.

    Deux possibilités pour respecter la qualité des images Super 8 :

    - Caméra analogique équipée d'un capteur et d'un traitement vidéo "haute qualité" (800 ou 900 lignes TV de résolution). Sortie en YUV ou RVB.

    - Caméra HDV, sortie HDMI.

    Le but étant de capturer l'image du film, dans la meilleure qualité possible, afin d'avoir le minimum de retouches à faire en post-Prod.

    Il vaut mieux soigner les captures, que passer des heures à vouloir rectifier les défauts.

     

    Liaisons à privilégier

    Pour conserver la qualité d'image, il est inutile de préciser qu'il faut proscrire le signal composite. Ce signal cumule la faible définition, le traînage et les interférences.

    Le signal YC ou S-Vidéo est un peu meilleur, mais il a une tendance au déphasage de la couleur .

    Le RVB est traité par couleur, il préserve l'excellente définition et le rendu chromatique, de même que l'YUV. C'est le mode a privilégié en analogique.

    En numérique, ce seront les prises IEEE1394, HDMI, DVI ou SDI.

    Il est intéressant de prélever le signal juste après la tête de caméra, avant que celui-ci ne soit compressé en DV ou HDV.

    Généralement les premiers tests se font sur une image arrêtée, le plus souvent une image de mire. Si l'on est satisfait de la définition obtenue, on a encore aucune idée de la qualité du transfert d'un film d'amateur à numériser.

    C'est au moment de cette tentative que l'on découvre les difficultés d'exploitation.

    On ne peut pas compter sur les automatismes de la caméra pour fournir une image correcte. C'est en "manuel" qu'il faut exploiter, or les réglages manuels sont très mal disposés sur la caméra, pire, ils se trouvent souvent à l'intérieur de menus et de sous-menus.

    Si le film est assez homogène, on trouvera bien un compromis. On peut également numériser le même film à des diaph différents. C'est long et peu pratique.

    On comprend alors l'intérêt d'une source lumineuse réglable en intensité, à condition que la température de couleur ne varie pas. Supériorité de la led, par rapport à l'ampoule basse puissance halogène. Tous les éclairages à leds ne se valent pas, beaucoup méritent d'aller directement à la poubelle. Il est important d'utiliser un système d'éclairage de haute qualité, suffisamment puissant. Une valeur de 15 watts semble être bien. Mais le niveau n'est pas tout, le niveau du noir a lui aussi besoin d'être réglé selon les plans. Le gain général également pour les plans sous-exposés, le réglage "détails" pour les plans dont le point est hasardeux, sans oublier l'équilibrage des blancs, le tout en temps réel. Parfois les corrections sont à faire simultanément.

     

    Comment peut-on transférer dans de bonnes conditions ?

    S'agissant d'un film d'édition, pas de soucis le film a été étalonné, il suffit de dérouler les premières minutes du film pour régler le caméscope. Pour les films amateurs, c'est une autre affaire, chaque séquence devrait faire l'objet de réglages particuliers. La meilleure solution est le transfert séquence par séquence, ce qui sous-entend un montage en post-prod après transfert.

    L'idéal serait de trouver un caméscope équipé d'une télécommande dont les réglages seraient accessibles directement par potentiomètres. Ne cherchez pas, ça n'existe pas !!!

    Pour trouver ce genre de télécommande, ou plus exactement de "pupitre", il faut chercher dans les caméras industrielles. Dans ce domaine il en existe une bonne centaine de modèles, de la caméra de surveillance à la caméra sophistiquée de laboratoire.

     

    Cas de la caméra Sony DXC 390P et de son pupitre RM-C950

    Il s'agit d'une caméra analogique 1/3 de pouce, tri CCD haute densité. Le traitement du signal numérique assure la reproduction d'une image très détaillée.

    Cette caméra ressemble à ses petites soeurs installées dans les supermarchés ou dans les rues, à des fins de surveillance, mais celle-ci est infiniment plus élaborée et d'excellente qualité.

    Elle est compacte (56 x 50 x 128 mm), et légère (370 g.). S'intègre parfaitement à une installation de télécinéma.

    Sur le corps de la caméra on trouve différentes touches pour pénétrer les menus et sous-menus, mais comme il a été dit plus haut, interdiction de tripoter les boutons durant le transfert, sans provoquer un tremblement de terre des images capturées. Il est donc impératif d'utiliser le pupitre de télécommande.

    A l'arrière, les différents connecteurs :

    - connecteur d'alimentation 12 volts

    - " de commande d'objectif (éventuellement diaph et zoom)

    - " remote destinée à la liaison du pupitre de télécommande.

    - " sortie composite

    - " sorties YC / Sync / RVB

    Un nombre impressionnant de réglages est accessible dans les différents menus et sous-menus.

     

    Menu exposure :

    - Réglage du gain vidéo en automatique ou manuel

    - " de l'obturateur électronique (SynchroScan)

    - " de l'iris auto ou manuel (en fonction de l'objectif)

     

    Menu contraste :

    - Réglage "effet" ajuste le contraste en fonction du niveau de la luminance

    - " du point Knee

    - " black strech ajuste la luminance d'une zone foncée de l'image.

    - " Gamma, ajuste la valeur

    - " Pedestal, ajuste le niveau de noir

    - " R/B, ajuste avec précision le niveau de suppression

     

    Menu White balance :

    - Réglage R/B paint, ajuste la valeur précise du blanc

    - " automatique de la balance des blancs.

     

    Menu général :

    - Réglage négatif inverse l'image en sortie, très utile pour transférer les films négatifs

     

    Menu système

    - Réglage RVB/SYNC ajoute une synchronisation au RVB

     

    Menu Scène file :

    Le pupitre RM-C950

     

    Ce pupitre est indispensable si on utilise la caméra dans une configuration de télécinéma.

    L'exploitation est grandement facilitée.

    A partir de ce pupitre toutes les corrections sont en temps réel.

    Nous disposons d'une touche de verrouillage des commandes pour plus de sécurité. Avec en plus :

    - réglage du niveau du noir

    - réglage du détail (contour)

    - réglage gain général

    - réglage du gain rouge et bleu

    - commutation auto/manuel de l'iris selon l'équipement de l'objectif.

    - réglage du diaph

    - réglage du zoom si l'objectif est à focale variable.

    - réglage du focus selon l'équipement de l'objectif.

    - une série de touches pour entrer dans les menus et sous-menus et y naviguer.

    - une touche pour modifier la balance des blancs, ou pour réaliser une balance automatique.

    - une touche règle automatiquement le niveau du noir

     

    A tout moment, on peut afficher une mire de barres.

     

    Conclusion :

    Cette installation donne des transferts de films tout à fait acceptables.

    Son principal intérêt, outre la qualité de l'image, est la correction de la plupart des paramètres de l'image en "temps réel". Toutefois si quelques imperfections subsistent, le recours à l'ordinateur sera nécessaire, mais le travail en sera grandement facilité.

    Par rapport à la méthode "objectif dans objectif", l'image obtenue par cette machine n'est pas meilleure. Elle est sensiblement équivalente. Un objectif optimisé tri-CCD aurait probablement amélioré encore un peu l'image, mais introuvable sur le marché, en focale 35 mm.

    L'amélioration des transferts de films est donc possible avec cette machine que l'on peut commencer à appeler "petit télécinéma".

    Il existe donc la possibilité de transférer les films dans une qualité raisonnable.

    Que certains prestataires du transfert qui sont plus gougnafiers que prestataires, s'inspirent de ces quelques lignes, pour proposer à leurs clients, autre chose que leurs images floues, délavées, décadrées et instables. par des combines de numérisation ou des caméras de supermarché.

    Cette installation n'est pas destinée à l'amateur qui souhaite uniquement transférer ses films pour son propre compte, car son coût n'est pas négligeable. Il aura intérêt à se diriger vers un véritable laboratoire professionnel.

    L'avenir nous dira si on peut encore améliorer le transfert des films, en amateur.

     

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    FISTON production février 2011

     

    Ces petits accessoires qui facilitent le transfert :

     

    Le contrôleur de vitesses :

    Cet accessoire permet le contrôle du réglage de la vitesse du projecteur et de sa dérive éventuelle.

    Avant la mesure on indique par un sélecteur, si l'obturateur est à deux ou trois pales. La mesure se fait en plaçant le capteur de l'appareil, devant l'objectif du projecteur.

     

    Le support mobile en deux directions :

    Si le projecteur ne propose qu'un seul format et que la caméra reste toujours en place, on peut envisager de monter l'ensemble sur un banc fixe. Une fois les bons réglages obtenus, on bétonne le tout. Mais s'il s'agit d'un banc universel avec changement de projecteur ou de caméra, ou bien s'il s'agit d'un projecteur bi ou tri-film, c'est une autre affaire. On sait bien que les fenêtres sont décentrées par rapport à l'axe optique.

    Cet accessoire comporte deux rails permettant de déplacer la caméra d'avant en arrière et d'arrière en avant, et de gauche à droite et de droite à gauche. Malheureusement rien est prévu pour le réglage en hauteur de la caméra. Il faudra prévoir une platine montée sur tige filetée.

     

    Quelques bandes intéressantes :

    Les bandes de mires étalons sont beaucoup plus pratiques que n'importe quel film. Ces mires servent à régler le point, le centrage, le cadrage, la fixité et d'autres choses encore.

    Mire 9,5 mm

    Mire 8 mm

    Mire Super 8

    Mire 16 mm

     

    Hama avait commercialisé une bande Super 8 comportant une croix au centre de l'image. Cette image était suffisante pour centrer ou pour juger de la fixité et du calage de l'obturateur.

     

    Une autre bande intéressante, la bande rugueuse Super 8. Cette bande est à placer après l'amorce, elle est chargée du nettoyage du parcours du film dans le projecteur. Le couloir de projection est débarrassé de ses impuretés, ainsi que des poussières massées autour de la fenêtre de projection, et également des têtes magnétiques.

    Le niveau laser :

    Sans qu'il ne soit besoin d'une précision absolue, le recours à un niveau laser permet d'aligner caméra et projecteur dans le même axe optique.

    De plus, la bulle du niveau détermine la planéité de la base caméra/projecteur.

    On trouve ce genre de niveau dans les magasins de bricolage. Celui-ci a été acheté chez Leroy-Merlin.

     

    Dispositif de nettoyage :

    Ce dispositif de nettoyage de films se place en sortie de bobine débitrice. Le film est nettoyé sur les deux faces par deux bobines d'intissé. Les poussières, fils, et poils de toutes sortes se déposent sur l'intissé, ce qui évitent qu'ils ne s'agglutinent dans la fenêtre de projection. Ce boîtier se fixe à l'aide d'équerres.

    Les recharges d'intissé assurent plus de 6 heures de nettoyage.

     

    On peut se procurer ce nettoyeur de films ainsi que les recharges, chez Wittner (http://www.wittner-kinotechnik.de).

    Prix du nettoyeur : 327 euros

    Prix de 8 rouleaux d'intissé : 14,90 euros

     

     

    *********************

    Si la lecture de ces quelques lignes vous a ennuyé, veuillez m'en excuser. Si au contraire elle vous a intéressé, je vous conseillerais alors, de consulter un forum dédié exclusivement aux méthodes de transferts des films Super 8. Il est animé par une équipe de passionnés qui n'a qu'un seul but...aider les autres à faire aussi bien qu'eux.

    L'adresse : http://letransfert.xooit.fr/index.php

     

    Pour terminer ce chapitre, un petit rappel d'un principe applicable à toutes les installations : Le transfert est une chaîne, chaque maillon doit être de même valeur. Le résultat sera toujours fonction de l'élément qui apportera la moins bonne qualité.

    Il en est de même pour l'opérateur, rien ne sert d'avoir un matériel performant si on travaille comme un sagouin. (Petite phrase destinée à certains prestataires qui ne se reconnaîtront forcément pas).

     

    FISTON production juillet 2010

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    Clic clac, merci Kodak !

     

    Voici une mire bien connue des dinosaures de la RTF, voyez la qualité du transfert des laboratoires Kodak :

     

    C'est une honte !

    Comment Kodak peut accepter de livrer un travail aussi mauvais ?

     

    Normalement on pouvait s'attendre à un meilleur résultat.

    Voici pourtant l'image telle qu'elle apparaît sur la pellicule :

     

    Voilà pourquoi on se trouve dans l'obligation de faire le travail soi-même, ou passer par un vrai professionnel. Laissons à Kodak le soin de produire la Kodachrome 40 qui est une pure merveille, vraiment la meilleure pellicule Super 8 au monde. Malheureusement cette émulsion n'est plus fabriquée par Kodak, elle est remplacée par l'Ektachrome 64T, un peu moins flatteuse.

    Quant au transfert, le monde est cruel pour les possesseurs de bobines Super 8. Ou vous confiez vos chères bobines à un laboratoire digne de ce nom, ou vous tentez le travail vous-même, mais pas n'importe comment.

    La satisfaction est au bout de l'effort si vous êtes patient, minutieux, et surtout que vous le faites avec Amour.

     

     

     fiston.production@free.fr

    ___________________ juillet 2010

     

     Pour répondre aux nombreux courriers :

    Nous précisons que FISTON production ne fait pas de transferts, le but de ce dossier est de dénoncer un abus de confiance. Certains laboratoires travaillent comme des sagouins, des prestataires malins ont trouvé la bonne méthode pour remplir leur tiroir-caisse sans se soucier de la qualité de leur travail. Du moment que ça bouge sur l'écran, c'est tout bon !

    Il y a aussi des prestataires de bonne foi qui font de leur mieux et qui estiment leur travail, parfait. Ils ne se rendent pas compte de la médiocrité leurs transferts.

    Je connais un brave garçon qui aime ce travail, et qui estime que l'on ne peut pas faire mieux. Pourtant son travail est affligeant, l'image est sale, floue, décentrée, amputée, et surexposée. Ses clients ne disent rien, ils pensent sans doute qu'il ne peut faire mieux ?

    Ces films sont des trésors, le Cinéma de papa et de grand-papa mérite le plus grand soin.

    Il faut se montrer très difficile sur la qualité et ne pas hésiter à demander un test gratuit au laboratoire ou prestataire.

    **********************************

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     fiston.production@free.fr