FISTON production

Teste les laboratoires de transfert

 

 

Résultat du test de transfert Film > Vidéo

d'un laboratoire spécialisé

Source : Film Kodachrome 40 Super 8

Cible : Cassette DV

 

Quelques extraits de la bande DV :

mire n° 1

mire n°2

mire n°3

mire n°4

mire n°5

 

Il paraît que les clients sont satisfaits du travail ?

On peut alors se demander quel est le niveau d'exigence de la clientèle ?

 

COMPTE-RENDU DU TRANSFERT SUPER 8 SUR CASSETTE MINI DV.

 

Afin de tester la qualité du travail de Créavision S.A. et de son laboratoire de transfert, un chargeur de 15 mètres a été tourné spécialement à cette occasion. Cette bobine comportait une série de mires :

  • Charte de couleurs, pour juger du respect de la colorimétrie de la voie télécinéma.
  • Panneau blanc pour constater une dominante éventuelle.
  • Mire de centrage et de cadrage, pour vérifier le bon calage et les bonnes amplitudes du cadre.
  • Mires de définition, pour connaître la bande passante du télécinéma.
  • Mire de traînage, pour juger du bon calage de l’obturateur.
  • Des images sous-exposées, afin de contrôler les corrections apportées.
  • Des images surexposées, pour connaître la réaction du télécinéma, (gain ou écrêtage).
  • Des plans larges et des gros plans.
  • Des plans de fleurs aux couleurs vives pour juger de la saturation de la chroma.

 

Le chargeur terminé, il a été envoyé directement au laboratoire de développement chez Kodak. De retour du développement, le film n’a pas été déballé, ni visionné sur un projecteur. Pour juger de l’état mécanique du télécinéma, il ne fallait aucune rayure, ni aucune poussière.

Le film a été envoyé à Créavision S.A. accompagnée d’une petite note précisant qu’il s’agissait d’un test avant une commande importante, et que le transfert devait se faire sur cassette DV pour bénéficier de la qualité du DV.

 

Il a fallu un délai de trois semaines pour que Créavision S.A. assure le transfert. Dès réception de la cassette DV, celle-ci a été analysée en continuité, puis image par image par image pour différentes mesures.

 

Voici les conclusions de l’expertise :

 

Le télécinéma sur lequel a été fait le transfert, est très mal entretenu, usé, fatigué, et très poussiéreux.

La fenêtre de projection n’a pas été nettoyée avant le chargement du film, un poil est coincé en haut de la fenêtre, c’est à dire en bas de l’écran.

Le film est couvert de poussières, surtout en début et en fin de bobine.

L’amorce du film montre un arrachement de perforation dû à la griffe d’entraînement. Ce qui prouve que c’est un projecteur à griffes, donc un télécinéma très bas de gamme.

D’autre part, en examinant de près la pellicule, on peut distinguer deux rayures de frottement, une côté support, l’autre côté émulsion, de chaque côté de l’image. Ce défaut indique en général, un couloir trop serré. Pourtant l’image projetée manque totalement de fixité, on peut alors en déduire une grande usure du bloc à griffes, ce qui engendre un jeu important dans le transport du film.

 

Côté optique, le télécinéma est complètement déséquilibré en couleurs. L’amorce blanche de Kodak a une forte dominante rouge, ainsi que le blanc test du film.

Les couleurs vives du film ont perdu leur brillance, la chroma est désaturée, les images sont ternes.

Le gain est réglé en automatique, on constate un pompage aux changements de plans.

Les mires de cadrage montre que l’image n’a pas été centrée sur la cible, le centre de l’image étant nettement à gauche et en haut du cadre.

De plus la lumière n’est pas uniforme, la gauche de l’écran est bien éclairée, alors que la droite est sombre.

Le réglage " gamma " de la caméra n’est pas bon, l’échelle des dégradés indique un tassement du niveau noir important.

La reproduction des couleurs est altérée par la mauvaise température de couleurs de la caméra du télécinéma.

Les plans volontairement sous-exposés de 1 diaph, montrent une dominante très forte en magenta, surtout dans les ombres et les noirs. Le télécinéma n’a pas été capable de remonter le niveau au volt. Pour les plans surexposés, la colorimétrie est meilleure, mais l’image écrête les blancs au lieu de baisser le niveau général.

Le temps moyen de réaction du télécinéma, est d’environ une demi-seconde.

Dernier point, la définition.

Le manque de fixité de l’image empêche de bien se rendre compte de la définition exacte du télécinéma. Il a fallu examiner image par image, les mires de définition. Sur l’ensemble des mires, on plafonne à environ 300 points par ligne. C’est la raison pour laquelle on peut dire sans se tromper, qu’il s’agit d’un mini-télécinéma VHS, mal entretenu, mal réglé et fatigué. En aucun cas il ne peut faire un transfert acceptable.

Le seul point positif, c’est l’absence de battement, normal puisque l’analyse de la cible est synchrone avec l’obturateur du projecteur.

 

On comprend pourquoi ce laboratoire fait des prix extraordinaires.

Il vaut mieux payer plus cher, et obtenir un travail soigné.

D’après le directeur de cette société, leurs prestations sont impeccables. Les quatre cents clients sont satisfaits, il n’y a jamais de réclamation. Si c’est vrai, on peut vraiment se demander quel est le niveau d’exigence de la clientèle.

 

michel RICHARD

 Juin 1999

 

 

 Le Directeur de Créavision nous a écrit au sujet de la publication de ce test. Cette lettre constitue un droit légitime de réponse, c'est pourquoi nous nous faisons un devoir de la communiquer :

 

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